A nouveaux médias, nouveaux métiers

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Armonie Loves Music est une agence fondée par Armonie Bensoussan qui propose ses services dans la Communication Web et le eMarketing.

 

 

 

À nouveaux médias, nouveaux métiers, quelle est votre spécificité dans le monde du digital et les relations publics ?

Il est vrai que l’Internet a crée une révolution dans le secteur culturel et particulièrement celui de la musique. Aujourd’hui non seulement on ne consomme plus de la musique comme il y a 10 ans mais surtout on ne recherche et perçoit plus les informations comme il y a 10 ans. Le web est aujourd’hui un véritable média prescripteur. Il rentre donc au cœur de notre réflexion pour veiller à installer et diffuser au mieux les projets dont nous avons la responsabilité. Mon agence a pour objectif de créer un pont direct entre artistes et public au travers des médias web, permettant ainsi aux internautes de découvrir en temps réel l’actualité de nos artistes mais également de donner leurs avis, de partager avec les artistes, etc. Le petit plus apporté par mon agence c’est le travail sur-mesure : Je conçois des dispositifs spécifiques à 360 degrés en remettant au cœur de ma réflexion les notions d’e-Reputation et e-Marketing.

Comment s’opère votre lien privilégié avec les artistes ?

Mon agence est chargée de promotion web et community manager pour divers artistes, tous univers confondus. La plupart du temps ce sont les labels/producteurs/managers qui m’embauchent afin de gérer leurs projets. Cependant il arrive parfois que certains artistes indépendants me contactent (par bouche à oreille…) pour les aider dans leur stratégie orientée nouveaux médias alors qu’ils ne sont pas signés en maison de disques. C’est l’exemple de la talentueuse artiste Julia Cinna avec qui je collabore en ce moment.
Que ce soit un label ou un artiste en direct qui nous contacte, le lien avec l’artiste reste le même : nous avons à coeur de porter le projet au mieux et de fournir aux artistes les clés essentielles liées aux médias digitaux qui serviront de manière optimale leurs projets. Ainsi au quotidien mon travail c’est d’écouter les attentes des artistes et les guider sur la voie du web. Mais pas que ! En effet, mon travail s’apparente sous une certaine facette au travaille d’une attachée de presse. J’organise donc souvent des journées promotionnelles au cours desquelles les artistes répondent aux questions des journalistes. Je suis bien entendu toujours présente à leurs côtés pour veiller à leur confort et surtout assurer la meilleure communication possible autour du projet concerné. Et puis il y a forcément l’humain qui entre en jeu, un élément important dans notre travail au quotidien. Je pense qu’il est essentiel d’apporter sourire et bonne humeur, ce sont des détails mais qui ont leur importance !

Que pensez-vous de cet article: « Peut-on enfin devenir une star de la musique sans maison de disques? –  Slate« .

Article très intéressant puisqu’il souligne une vraie ambigüité relative à l’industrie du disque. Si le net et les médias sociaux ont donné aux artistes un droit de parole et supprimé toute barrière entre l’artiste et son public, il n’en demeure pas moins que sans moyens (financiers) il est difficile d’arriver à ses fins. En ce sens, l’article remarque à juste titre que si Internet a crée une véritable révolution celle-ci ne justifie en aucun cas la disparition des majors ou labels dont le soutien (notamment financier) reste important voire « indispensable ». Le constat est clair : un artiste bénéficiant d’une fanbase acquise au fil des ans et d’une notoriété certaine (ex. Prince ou Radiohead) peut se permettre de « tout plaquer » afin de distribuer sa musique sur le net. En revanche pour un artiste « en développement » la problématique reste différente.

Nous sommes en plein dans la génération « DIY » aujourd’hui on peut tout faire soit même : enregistrer, produire, distribuer. Mais il n’en demeure pas moins que certains maillons de la chaîne restent peu voire inchangés et seul un label peut vraiment soutenir un projet sur le marché. En revanche, là où le digital apporte une valeur ajoutée aux artistes c’est en effet qu’il permet de se faire remarquer par ces mêmes maisons de disques dont les boîtes aux lettres/mails sont saturées de maquettes. Les exemples ne manquent pas : Sliimy en France, Lily Allen en Angleterre, Lana Del Rey aux US.

« Peut-on devenir une star de la musique sans maison de disques ?  » : « Star » est un mot fourre-tout bien vaste qui veut à la fois tout et rien dire. En tout cas une chose est sûre Internet offre des opportunités inédites aux artistes pour faire connaître leurs créations du plus grand nombre et c’est en ce sens que j’ai crée mon agence pour permettre aux artistes de diffuser leur art via les canaux les plus adaptés.  Quelque soit le niveau de notoriété acquis par un artiste, définir une stratégie digitale lui permettra d’apporter une solution sur-mesure afin d’optimiser son impact tant au niveau du public que des professionnels.

Quelle est votre approche sur la fonction de  Community Managment et de l’utilisation plus largement des médias sociaux dans l’univers de la musique?

Les plateformes sociales (Facebook, Twitter et Instagram en tête) permettent un lien direct entre artistes et public. Or aujourd’hui existent encore des artistes/projets sans présence sur les réseaux sociaux ou qui n’en comprennent pas l’utilité. C’est ici que mon agence intervient : aiguiller les artistes et leurs équipes dans le grand bain du 2.0 est notre première mission. Au-delà de cette étape « initiatique » où l’on crée, habille et alimente les plateformes sociales, aujourd’hui ces médias offrent une palette de créativité très vaste. Les applications, les jeux-concours (etc.) tout cela offre une interactivité hors du commun avec le public et permet ainsi de tester et développer la fanbase autour du projet visé. Finalement tout est dit dans le terme « Community Management » il faut toujours penser à l’effet communauté. Il est indispensable de le créer mais surtout de l’entretenir et le renouveler. Pour aller encore plus loin dans la réflexion, aujourd’hui les réseaux sociaux représentent une carte de visite des artistes (les médias vont piocher l’information directement sur le profile Facebook) on comprend donc l’importance d’avoir des plateformes alimentées au quotidien. Internet c’est comme une communauté géante où on partage, on échange et on évolue ensemble. Finalement c’est une manière de repenser les relations entre artiste et public mais également entre fans eux-mêmes.

Marc Michiels

Marc Michiels

Rédacteur en chef Culture RP, Content Marketing et Social Média Manager : « Donner la parole à l’autre sous la forme d’une tribune, une interview, est en quelque sorte se donner à lire ; comme une part de vérité commune, pour qu'apparaisse le sens sous le signe… ». / Retrouvez-moi sur LinkedIn

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