Enquête : Les nouvelles pratiques du journalisme de santé par l’Argus de la presse et Capital Image

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Culture RP a rencontré Barbara Letscher, International Relations Officer, l’Argus de la Presse  pour en savoir plus sur une enquête « Capitale » sur  l’.

Après avoir mené l’enquête « Mais alors qui sont vraiment les journalistes ? » parue en 2014 sur le travail et les pratiques des journalistes, Stéphanie Chevrel, directrice de Capital Image, m’a contactée pour me proposer de travailler sur une enquête spécifique aux journalistes traitant des questions de santé. Ayant une formation et un passé dans l’industrie pharmaceutique j’ai immédiatement été séduite ! – Retrouvez une interview de Barbara Letscher ici.

En voici les premiers enseignements :

Les résultats de l’enquête menée par l’Argus de la presse et Capital Image (1) sur «Les nouvelles pratiques du journalisme de santé » révèlent que 77% des journalistes qui traitent des questions de santé sont des femmes et travaillent majoritairement pour la presse écrite. Investiguer, analyser, expliquer, décortiquer l’information sont les mots qui reviennent le plus souvent lorsqu’ils décrivent leur métier.

NOUVELLES PRATIQUES DE L’INFORMATION DE SANTÉ ENQUÊTE L’ARGUS DE LA PRESSE_CAPITAL IMAGE 2015

Dans le cadre d’interviews, 89% se tournent vers des médecins et 51% vers des associations de patients et aidants.85% des journalistes travaillent avec les services de presse des institutions, entreprises et associations et 64% avec les agences de Relations presse et Relations publiques essentiellement spécialisées dans la santé.

illustration Tintin Reporter Capital image par Gabs

Près d’un journaliste santé sur deux pointe du doigt l’obligation de devoir produire ses papiers sans avoir le temps de toujours vérifier ses sources ou documenter son sujet. Aussi recommandent-ils pour garantir la qualité de l’information santé, une formation spécifique dans les écoles de journalisme, plus de temps accordé pour enquêter, la mise en place d’un label type HON (Health On Net) pour les informations en ligne et une professionnalisation de la communication.

« La montée en puissance des sites web et réseaux des digitaux, ces 5 dernières années, a profondément bouleversé les modes de médiatisation et les habitudes de consommation des médias. Nous n’avons jamais eu accès à autant de données disponibles et disposé, paradoxalement, d’une information aussi uniforme. Par ailleurs, l’information de santé traitée de façon instantanée et en continu, immédiatement reprise par l’ensemble des médias à l’identique, sans vérification systématique, brouille considérablement les messages de santé publique délivrés auprès du public, pouvant entraîner des changements dans le comportement des patients ou des citoyens.

Nous avons souhaité, pour comprendre cette situation, aller à la rencontre des journalistes concernés et tenter d’envisager des solutions s’appuyant sur les opportunités de cette accélération de l’information. Nous vous laissons découvrir les résultats de cette enquête qui s’inscrit dans la continuité de celle menée par l’Argus de la Presse, il y a deux ans, sur les pratiques du journalisme. » Stéphanie Chevrel, Co-fondatrice et Directrice Générale Capital Image.

Enquête Des journalistes santé expérimentés et connectés par Capital Image et l'Argus de la presse page 2

Enquête Des journalistes santé expérimentés et connectés par Capital Image et l'Argus de la presse page 3

Regard sur le journalisme de santé :

« Le besoin d’informations recoupées, mises en perspective, sourcées et sérieuses se fait fortement ressentir. Les formats et les canaux vont poursuivre leur évolution. Nous sommes dans une période de forte mutation, riche en création », Jean-Marie Charon, sociologue des médias, ingénieur d’études CNRS – Voir son interview ici.

« Les journalistes santé ont une place légitime sur Twitter, tout comme les médecins, les chercheurs, les autorités de santé et les institutions. Ils pourraient désamorcer bon nombre
d’informations santé erronées et garantir une meilleure qualité d’information sur les réseaux sociaux », Stéphanie Chevrel, Co-fondateur et DG, Capital Image – Voir son interview ici

« D’excellents journaux laissent encore le temps aux journalistes de faire des recherches. La sélection se fera progressivement : les journalistes qui se «plantent» trop et trop souvent disparaîtront. Finalement, ce sont nos lecteurs qui feront à terme la différence », Anne Jeanblanc, journaliste santé, Le Point – Voir son interview ici

« Il existe une certaine méfiance vis-à-vis du journalisme sans doute due aux informations véhiculées parfois un peu vite et sans vérification, ce que dénoncent aussi les journalistes qui aimeraient avoir davantage de temps pour croiser leurs
sources », Barbara Letscher, International Relations Officer, l’Argus de la Presse – Voir son interview ici

« Les agences de RP ont pris le tournant du numérique beaucoup plus vite que les journalistes eux-mêmes, mais elles ne doivent pas se limiter aux réseaux sociaux car 140 signes, c’est peu pour présenter une information santé », Olivier Robichon, Rédacteur en chef, Prescription Santé – Voir son interview ici

« Les journalistes santé ont deux maîtres mots : « liberté » qu’ils revendiquent pour eux-mêmes et appliquent au quotidien dans leur métier ; « exigence », analyser, investiguer, mettre en perspective », Damien Philippot, Directeur des Etudes, département Opinion, Ifop – Voir son interview ici

« Nous ne sommes plus dans l’optique de rédactions séparées par support. Le journaliste et le média vont devoir travailler avec une unité pour le recueil, le travail et la mise en forme de l’information qui sera ensuite adaptée aux différents supports », Pierre Savary, Directeur de l’Ecole Supérieure de Journalisme (ESJ) de Lille Nantes – Voir son interview ici

« La souplesse des nouveaux outils numériques permet la diffusion d’information en temps réel sur tous supports, tablettes, smartphones, et dans des formats qui donnent une large place à l’image, optimisant l’audience », Gaël de Vaumas, directeur de la rédaction acteursdesante.fr

Voir l’ensemble des vidéos ici

(1). Enquête réalisée par l’Argus de la presse/Capital Image auprès de 1 854 journalistes santé, médecine et sciences dont 101 répondants par questionnaire auto-administré en ligne, du 16 juin au 1er octobre.

Retrouvez les résultats de l’étude et les interviews vidéos sur www.acteursdesante.fr /  www.capitalimage.net & www.observatoiredelinfosante.com

Un petit rayon de Com'

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