Stéphane Billiet - Président de Hill & Knowton - Président de Syntec Conseil en Relation Publiques.
Et si les attachés de presse étaient les meilleurs alliés des journalistes?
« Je t’aime moi non plus ». C’est sans doute ce qui caractérise le mieux la nature des relations qu’entretiennent traditionnellement journalistes et attachés de presse. Des relations ambigües de dépendance que rechignent à reconnaître les journalistes. Et si, à l’heure où leur monde s’écroule, les journalistes réévaluaient leur jugement ?
L’image d’Epinal de l’attaché de presse incompétent a la vie dure. D’ailleurs même le métier parle encore de « professionnalisation » comme si cela n’était pas déjà acquis. En mai dernier, une « Agora » organisée par Syntec Conseil en Relations Publiques en partenariat avec le Celsa et Newzy posait à un panel de professionnels des médias – "traditionnels" et "nouveaux" – la question de la valeur de l'information dans un monde sans journaliste[1]. Alors que le débat touchait à sa fin, Eric le Braz, l’excellent directeur de la rédaction de Newzy qui avait bien voulu jouer le rôle de modérateur, m’a interpellé sur le risque de voir le métier d’attaché de presse disparaitre en même temps que celui de journaliste. Au-delà de la malice qu’il mettait dans sa question, la question se pose en effet. Si, dans un mouvement profond et irréversible de désintermédiation, les journalistes professionnels cèdent progressivement la place aux « journalistes citoyens », quel impact sera aura sur la pratique des relations presse ? Imaginez l’ironie de la situation : la mort programmée d’une profession qui serait encore en voie de professionnalisation !
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