#ParoledeMarCom
L’automatisation permet une meilleure connaissance des clients et donc une meilleure personnalisation des actions marketing vis-à-vis de ses audiences.
Yvanie Trouilleux, Marketing Manager chez Mitel France.
Ce mois-ci Culture RP a choisi de donner la parole à Yvanie Trouilleux Marketing Manager chez Mitel France et membre du CMIT.
Yvanie évolue dans le secteur de la tech depuis plus de 15 ans, où elle a occupé différents postes marketing. Forte de ces expériences, elle a pour mission de soutenir le développement de l’activité Mitel en France et de contribuer à son essor en s’appuyant sur les différentes tactiques marketing que sont le content marketing, la lead generation/l’ABM ou le social selling, que ce soit pour Mitel en nom propre ou au travers l’animation d’un réseau de partenaires.
Au sein de votre organisation, quels sont les enjeux et les objectifs prioritaires du service Mkg/Com ?
Mitel, à l’instar de nombreux éditeurs de l’IT, vit depuis quelques années déjà, une profonde transformation avec l’adoption du cloud et la mise en place d’une stratégie SaaS.
Notre premier enjeu marketing est donc d’accompagner nos clients et nos partenaires dans cette transformation. D’une part, le mode de consommation, à l’usage, implique pour le marketing notamment, une meilleure connaissance de l’évolution des besoins clients. L’intégration et l’analyse des données des end-users devient de fait un objectif prioritaire. Cette démarche data-driven doit nous permettre de mieux adapter nos actions à nos audiences. D’autre part, l’accompagnement des partenaires Mitel dans ce changement de modèle est d’égale importance. Le passage du mode transactionnel au mode expérienciel entraîne un besoin accru de fidélisation des clients (la gestion du churn). L’objectif, dans ce contexte, est d’apporter les solutions et les outils marketing nécessaires pour préparer et supporter la migration des bases clients de nos partenaires vers un modèle « as a service ».
Le deuxième enjeu est celui de l’alignement du marketing et des ventes. Il me semble important de mettre en œuvre une action coordonnée d’identification et d’engagement des prospects et clients. Cela se concrétise au travers d’objectifs communs, d’un enrichissement mutuel de la connaissance client (une étude récente CMIT/Nomination/ISM nous apprend que 54% des clés du succès marketing est l’accès aux données qualifiées), de KPI partagés ou encore d’actions de social selling.
Si vous deviez citer LA grande évolution de votre métier ces 10 dernières années, quelle serait-elle ? Cette évolution vous semble-t-elle positive ?
Sauf cas, de moins en moins rare, de communication de crise (bad buzz) ou domaine particulier de communication politique, les frontières entre le marketing et la communication externe se sont effacées avec le digital. Les acheteurs sont plus informés, ils ne recherchent plus seulement leurs informations au travers de la presse… Ce qui demande à l’entreprise de proposer une vision cohérente quels que soient les médias ou leviers utilisés ; communication et marketing doivent être alignés.
Cela implique que les équipes marketing s’adaptent, communiquent, influencent et soient présentes dès le début du cycle d’achat du prospect, voire même suscitent le besoin. De fait, ce qui était classiquement du ressort de la communication externe (comme les événements, le web, le blog, les newsletters, la publicité, les communiqués de presse et parfois les témoignages clients ou encore le brand advocacy), s’est intégré aux tactiques marketing de l’entreprise. L’objectif recherché au travers de l’intégration des assets de la communication au marketing, rendu une nouvelle fois possible par le digital, est de pouvoir établir des KPIs orientés business et mesurer ainsi le ROI des actions jusqu’à la fin de la chaîne de valeur, à savoir l’impact sur le chiffre d’affaires.
Si vous aviez un message à faire passer aux Directeurs Marketing ou Communication, quel serait-il ?
À l’ère du digital et avec l’arrivée des millennials en entreprise, les compétences marketing technologiques ne suffisent plus à se distinguer. Elles auraient même, selon une infographie du CMIT, une durée de vie moyenne de 18 mois seulement.
Alors amis marketeurs, misez avant tout sur vos softskills !