Aucune information n’existe sans un projet de communication

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Leila Berrached - Chargée de la Communication Média - Argus de la presse. En 2009, le marché des médias a été secoué par une crise publicitaire qui s’est manifestée par une chute de près de 20% des investissements pour la presse. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, les difficultés rencontrées par la presse se sont accompagnées d’une érosion de la diffusion (comprise entre 1 et 10% suivant la famille de presse). Cette chute des revenus, tant publicitaires que de la vente au numéro, a entraîné des plans sociaux (Milan Presse, Prisma, express-Roularta, Moniteur, Wolters Kluwers, etc.) et, à regret, la disparition de nombreuses publications (Passion 4X4, Cimaise, Femme en ville, Volume, Lyon Mag, Maximal, Jeune & Jolie, etc.).

Leila Berrached – Chargée de la Communication Média – l’Argus de la presse

Aucune information n’existe sans un projet de communication.

Nous visons à ne pas dissocier l’information de la communication mais à penser les deux ensemble (1)

En 2009, le marché des médias a été secoué par une crise publicitaire qui s’est manifestée par une chute de près de 20% des investissements pour la presse. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, les difficultés rencontrées par la presse se sont accompagnées d’une érosion de la diffusion (comprise entre 1 et 10% suivant la famille de presse). Cette chute des revenus, tant publicitaires que de la vente au numéro, a entraîné des plans sociaux (Milan Presse, Prisma, express-Roularta, Moniteur, Wolters Kluwers, etc.) et, à regret, la disparition de nombreuses publications (Passion 4X4, Cimaise, Femme en ville, Volume, Lyon Mag, Maximal, Jeune & Jolie, etc.).

Malgré ces difficultés, 2009 aura également été l’année de l’adaptation. Le web a en 10 ans considérablement changé nos modes de communication et d’information et il aura fallu attendre cette crise pour que les médias traditionnels, à commencer par la presse, saisissent qu’une nouvelle ère était en train d’émerger. Il leur est devenu nécessaire de s’adapter.

C’est ainsi que nous avons vu naître le tant attendu statut d’éditeur de presse en ligne qui met définitivement un terme aux différences sans fondements entre éditeurs de presse et pure-players. Ces derniers qui avaient massivement investi le Web dès 2006 (Rue89, mediapart, etc.) peuvent dorénavant s’appuyer sur un modèle économique viable grâce à une aide comparable à celle dont disposent les titres d’opinion et d’informations générales. Ce statut qui a vu le jour en octobre 2009, s’est vu doté d’un fond d’aide au développement d’un montant de 20 millions d’euros.

Parallèlement, les médias traditionnels et leur déclinaison Web ont saisi que la gratuité de leur contenu n’était plus justifiée, tant la manne publicitaire était sur ce média trop faible pour leur garantir un avenir. Les éditeurs de presse clament dorénavant sans gêne qu’il est nécessaire de monétiser leur média en ligne pour assurer leur survi et propose désormais des formules d’abonnement adaptées. Cette décision s’est également accompagnée d’une volonté généralisée de faire corps avec le Web en proposant des services exclusifs (Libération propose d’accéder à ses archives, WanSquare du Figaro).

Enfin, à la surprise générale, la loi hadopi et les dispositions relatives aux droits d’auteur des journalistes, a ouvert la voix à la création de rédactions bi-media. En effet, les groupes de presse peuvent dorénavant orchestrer d’une seule baguette leur marque média sur le papier et sur le Web, à condition que les dispositions d’application aient été définies collectivement dans leurs entreprises. Le quotidien Les Echos ouvre la voix lorsqu’en décembre 2009, il signe les accords finalisant la fusion de ses rédaction Web et papier.

Et parce que les enjeux futurs reposent sur des contenus de qualité, Bruno Frappat parvient en octobre 2009 à proposer à l’ensemble de la profession un code de déontologie, qui rappelle les fondamentaux de l’information et du journalisme : le tri, la vérification, la hiérarchisation et l’analyse.

Cette année 2009 restera dans les annales comme l’année historique des médias où les les mots “mutation”, “fusion”, “développement”, “convergence” ont trouvé tout leur sens.

Une année où l’information a trouvé son essence dans la communication car aujourd’hui informer n’est plus seulement dire mais surtout dévoiler, apporter, contribuer et ajouter. C’est en cela que tiend la valeur ajoutée de notre métier, portée par cette expertise née il y a 130 ans à L’Argus de la Presse, et qui donne sens à cette valeurs clé : repenser la communication à l’heure du triomphe de l’information et des techniques qui l’accompagnent.

Les plus grands acteurs des médias qui ont en cette année participé à cette entreprise nous indiquent les chemins à parcourir et par ce biais ce que nous pouvons également leur apporter : des communicants investis, du sens et des valeurs clés.

A n’en pas douter, 2010 s’annonce comme une année constructive !

(1) Dominique Wolton, “Informer n’est pas communiquer”, CNRS Editions, 2009

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