L’école de commerce BEM (Bordeaux Ecole de Management) est une école dynamique de la région Aquitaine qui propose un parcours entièrement à la carte pour les étudiants. La communication de l’école se veut créative et moderne, Stéphanie Dulout, la Directrice Communication, nous en explique les différentes facettes.
Quel a été votre parcours avant de devenir Directrice de la Communication à BEM ?
Je suis diplômée de l’ESC Bordeaux 1996 que j’avais intégrée après un DEUG de Sciences Economiques et Sociales. Avant de rejoindre BEM en 2008, j’avais plutôt un profil « marketing/commercial » très orienté sur les industries IT notamment jeux vidéo, les services mobiles, web analytics. J’ai eu la chance de travailler dans des environnements extrêmement dynamiques et multiculturels. J’ai toujours plutôt privilégié les entreprises de taille moyenne ( 50 à 300 salariés) car j’aime la polyvalence que ce type de structure requiert de ses équipes.
Quels sont les principaux avantages et inconvénients à travailler dans une école de commerce, notamment en termes de liberté/marge de manœuvre concernant la communication ?
Travailler dans une Ecole de Commerce, c’est d’abord travailler dans l’Enseignement Supérieur. Le profit n’est pas l’objectif ultime, nous avons de nombreux indicateurs qualitatifs à commencer par l’employabilité et le bien être de nos étudiants et de notre staff. Ce « sens » à mon travail » est quelque chose que je considère comme précieux et que je cherchais à trouver, passé mes 35 ans. Une Ecole, c’est aussi une organisation complexe qui s’adresse à de nombreux publics. Je n’avais encore jamais eu à m’intéresser à autant de « cibles ». On s’intéresse aux étudiants en recherche de formation, à ceux dans l’école, au staff de l’école, aux entreprises, aux partenaires académiques, aux média, aux institutions…
Dans mon cas, le poste est très vaste et très complet puisqu’il englobe la stratégie de marque, la communication corporate, la communication interne, le marketing promotionnel, le commercial et la gestion des concours. dans une même journée, on peut échanger sur un plan media 360° avec une agence, exprimer les besoins pour un développement d’application mobile, travailler sur le projet de futur site internet, préparer un salon international ou une journée porte ouvertes, répondre à des journalistes, rencontrer des étudiants sur un projet de Buzz, finaliser un brief pour un tournage vidéo, analyser des retours de campagnes adwords…
Le poste et très varié et je considère que j’ai de bons moyens pour travailler tant sur le plan humain que budgétaire. J’ai la chance de manager une équipe expérimentée et de pouvoir m’entourer de prestataires compétents. Je reporte directement à la Direction Générale.
Concernant l’autonomie, il faut considérer la gouvernance externe de l’Ecole. Dans le cas de BEM, l’école est depuis 1874 sous la tutelle de la CCI de Bordeaux. Cela implique donc que nous soyons totalement soumis aux validations des Directions et des Elus concernant les grandes décisions managériales, budgétaires et stratégiques. En devenant KEDGE Business School, l’Ecole prendra son « autonomie » car la CCI Bordeaux externalise l’établissement qui deviendra Association à but non lucratif. Ce changement de statut impliquera certainement une plus grande autonomie du poste.
Les écoles BEM à Bordeaux et EUROMED à Marseille viennent de fusionner pour créer une nouvelle entité : KEDGE. Qu’est ce que cela implique pour vous ? Comment gérez-vous un tel changement ?
Au delà des précisions que je viens d’apporter précédemment, il est vrai que la fusion a radicalement changé ma façon de travailler. Depuis février 2012, j’ai la responsabilité de piloter le chantier de convergence « Communication/Marketing/Commercial » entre BEM et Euromed Management. J’ai pu mener le travail de Branding et le lancement de la marque avec les équipes Bordeaux et Marseille. Je pilote actuellement pas mal de projets en vue de la première rentrée en septembre 2013. Je me déplace désormais chaque semaine sur Paris et une fois par mois sur Marseille. La « Visio » est un outil de travail aussi banal que le mail ou le téléphone! Evidemment ma charge de travail a littéralement explosé comme beaucoup de mes collègues, mais je trouve le contexte très enthousiasmant. Nous avons une véritable Ecole à créer, un formidable projet et de beaux moyens…Une nouvelle Start Up dans ma vie professionnelle! Personnellement, je souhaite relever le challenge.
En termes de communication et de RP, comment faites-vous pour vous démarquer face à toutes les autres écoles de commerce ?
Excellente question… le nerf de la guerre! J’ai une idée assez précise de comment je vois la communication de l’Ecole. J’essaye de partager et échanger avec mes équipes et de trouver les prestataires/agences qui pourront le mieux nous accompagner. Savoir s’entourer est essentiel. Après, je pense qu’il faut connaitre ses forces et ses faiblesses, savoir identifier les bénéfices pour ses publics et tout faire pour mettre en œuvre sa stratégie. Cela parait évident, mais s’y tenir s’est déjà une façon de se démarquer…
Quelle utilisation faites-vous des réseaux sociaux ou nouveaux supports digitaux pour l’école ?
Les media et réseaux sociaux sont incontournables, tout comme toutes les technologies numériques que nous utilisons pleinement. Cette mutation ne fait que commencer. J’ai travaillé dans le mobile de 2002 à 2005 et j’ai vu la révolution en marche… Pour moi les usages de nos publics sont en pleine transformation et nous avons de grands défis à relever en matière d’enseignement. Que ce soit dans la co-création, l’arrivée des MOOC, ou encore les pratiques mobiles… un eldorado à venir! Nous les intégrons ces sujets dans la stratégie de KEDGE Business School, et personnellement ils me passionnent!
Propos recueillis par Alexia Guelte Morot, Responsable Communication Externe de l’Argus de la presse.