Culture RP a rencontré Jean Dagré, fondateur de Bilobay, et dirigeant également d’une agence de communication qui porte son nom.
Loin des grands débats sur la responsabilité environnementale, mais très impliquée sur ce sujet, se trouve une start-up fondamentalement innovante : Bilobay. Son leitmotiv ? Communiquer propre !
Elle propose aux communicants et aux agences une solution simple, en ligne, complète (du diagnostic à l’offre de solutions de compensation) que toute structure peut tester pour se convaincre de l’utilité du service. Pour être vraiment innovant en 2014 : communiquez propre !
Votre start-up propose aux communicants de tous horizons un service absolument inédit et innovant : comment est née l’idée et comment avez-vous donné vie au projet ?
L’idée est née d’un constat assez simple. Je dirige une agence de communication, agence Dagré, qui a toujours cherché à proposer à ses clients des solutions pour réduire l’impact des opérations menées sur l’environnement. Parmi d’autres solutions, les bilans carbones des campagnes de communication ont été jugés intéressants. En effet, cette démarche avait l’avantage de définir un référent, de déterminer les actions sur lesquelles agir pour réduire les émissions de CO2 et au-delà, de compenser ces émissions pour en plus de les réduire, devenir véritablement acteur dans la prise en charge des impacts.
L’inconvénient d’un bilan carbone est son coût d’audit relativement élevé (entre 6 et 10 000 € ). Après avoir réalisé plusieurs bilans sur différents types de campagnes, en plus des 5 bilans consécutifs pour le fonctionnement de l’agence Dagré nous avons estimé que nous avions une base suffisante pour créer un modèle accessible en ligne. Le complément d’information a été trouvé auprès de l’Ademe ou de Cycle de Vie. Ensuite nous avons travaillé avec des ingénieurs web pour transformer des fichiers excel en outil ludique et rapide, permettant de faire un calcul complet en moins de 10 minutes.
Une enquête Harris Interactive – UDA parue en décembre 2012 pointait du doigt les difficultés des dircom pour passer de la préoccupation environnementale à l’acte responsable (82% des dircom interrogés se disaient « attentifs à la responsabilité environnementale de leurs actions », mais 33% évoquaient également « la complexité de mise en œuvre d’une telle démarche »). Dans ce contexte, est-il facile pour vous de leur faire passer le cap de l’intention vers l’action ? Quels sont les arguments les plus souvent opposés par les plus réticents ?
Aujourd’hui la difficulté pour les dircoms réside dans la mise en place d’une politique concrète et efficace associée à la volonté d’agir pour la protection de l’environnement et l’efficacité de leur communication. Sans pour cela stigmatiser tel ou tel média. À notre niveau véritablement, quand les dircoms prennent connaissance de Bilobay ils n’expriment plus aucune réticence. Voire plutôt un soulagement. Car la profession attend un calculateur depuis des années !
Les seules interrogations concernent des côtés pratiques de type : est ce que c’est long pour faire un calcul? Peut-on revendiquer la neutralité carbone sur nos supports? Est ce que l’ARPP autorisera cette indication? Est-ce que les projets de compensation sont fiables? …. … Évidemment sur tous ces points nous apportons toutes les réponses nécessaires et argumentées pour les rassurer.
Bilobay est encore jeune, quelle est votre démarche pour développer le service que vous proposez aux communicants ?
Nous avons fait connaître bilobay par la presse, sur des salons. Nous l’avons présenté également aux syndicats professionnels, UDA, AACC. Mais nous le lançons également à l’étranger avec des contacts très positifs aux USA et au Royaume Uni.
Avez-vous le sentiment que les réseaux sociaux permettront de la soutenir efficacement ?
Comment envisagez-vous de créer un réel engagement autour de votre idée ?
Pour nous, les réseaux sociaux sont essentiels. Il ne peut pas y avoir un développement mondial sans passer par les réseaux sociaux. Nous travaillons avec le réseau trybe Global qui possède des agences dans le monde entier pour mettre en place en 2014 une stratégie de réseaux sociaux internationale. Mais nous n’avons pas beaucoup de moyens et sommes donc à l’écoute de tous conseils !
Propos recueillis par Barbara Letscher