#ParoledExpert
Intégrer la RSE dans les projets marketing et digitaux grâce à un futur label éthique.
Renaud Goujat, Ux/Ui designer, Augural / Strateo.
Particuliers et professionnels, chacun aspire maintenant à devenir acteur et citoyen de sa consommation et utiliser les services d’entreprises engagées. C’est pourquoi Demain Sera, un collectif de designers engagés dans les processus éthiques, entend amener des objectifs d’éthique et de responsabilité sociétale au sein des projets marketing et digitaux.
L’éthique au cœur des projets
Cette initiative s’inscrit notamment dans le cadre de l’évènement Ethics by Design, organisé par le collectif des #Designers Ethiques. Cet événement met à l’honneur différents spécialistes de l’écoconception. L’événement a donné l’occasion de partager pendant une semaine leurs méthodes et réflexions pour aboutir à des projets, des produits, intégrant des enjeux sociaux, éthiques et durables. Comment rendre concret cet objectif.
Les divers membres du collectif Demain Sera – partagent leurs méthodes de conception responsable. Lesquels se basent sur les Objectifs de Développement Durables proposés par l’ONU (ODD). Ceux-ci intègrent à la fois des indicateurs de durabilité, mais aussi des objectifs industriels : innovation et technologie. Cette méthode de conception constitue une belle opportunité pour les entreprises de gagner en performance business et en impact responsable.
Une méthode pour encourager aux enjeux responsables
Concrètement, le collectif propose une méthode simple. Il s’agit d’une échelle de score allant de 0 à 4. Elle peut s’appliquer à tous les projets, quel que soit l’objectif de développement durable visé. Le designer propose ainsi d’encourager le client à l’intégration d’enjeux responsables. Par exemple, un designer et son équipe accompagnent une entreprise dans la création d’un service ou d’un produit digital. Voici comment l’échelle de score peut se décliner :
Score 0 : La démarche durable n’a pas été présentée
Le projet a fonctionné de façon habituelle, sans qu’aucune thématique RSE ne soit abordée.
Score 1 : La démarche durable a été présentée, mais est restée sans suite
Cela représente l’aspect minimal. Le designer a réussi à aborder le sujet avec le client dans un sujet business.
Score 2 : Des objectifs responsables ont été dégagés, avec des indicateurs adaptés au projet
Dans le cadre du projet, l’équipe a réussi à engager le client dans une démarche responsable puis à l’accompagner au travers d’un atelier de réflexion.
Score 3 : Au moins un indicateur indique une évolution significative
L’entreprise et l’équipe designer ont formulé un indicateur clé de performance (KPI en anglais) responsable et durable – au même niveau qu’un KPI business – qui montre des signes de progression
Score 4 : Au moins un indicateur a dépassé un standard
L’équipe projet a démontré que grâce à ce KPI, on a dépassé un standard du marché. Le projet est devenu une référence sur le marché, aussi bien du point de vue de la performance business que de la performance responsable
Une méthode prouvée
Cette méthode a notamment été testée via Mural, un outil d’idéation pour réaliser un atelier à distance, un jeu pour faire jaillir les idées, comment on peut associer des objectifs business et responsables. En partant d’un exemple de projet, les participants à l’atelier arrivent rapidement à connecter des objectifs business avec des objectifs responsables. Mieux, chacun se rend compte que certains objectifs responsables, inimaginables au départ, disposent en fait d’un grand potentiel business.
D’où l’idée de démarrer ce modèle avec des objectifs responsables raisonnables directement intégrés à la conception du projet. C’est la meilleure manière de se donner la chance d’aboutir à des changements plus ambitieux à grande échelle, sur le long terme. Car les initiateurs voient loin et espèrent formaliser leur démarche, au travers d’un label ou d’une certification, en vue de permettre au client de valoriser ses projets à impacts positifs. Du rêve à la réalité !