Culture RP a rencontré Amine Moussaoui, Responsable Communication du 1er réseau associatif français de financement et d’accompagnement des créateurs d’entreprises : Initiative France
En 2005, vous avez occupé le poste de Responsable des Relations Presse nationales à la Direction Générale de l’Afpa avant d’être nommé en 2009, Directeur adjoint de la communication et de la stratégie de marque. Quelle a été votre motivation pour rejoindre le réseau Initiative France?
J’ai passé de merveilleuses années à l’Afpa (Association nationale pour la formation professionnelle des adultes) où j‘ai vraiment eu la chance d’apprendre beaucoup et d’investir à fond tous les champs de mon métier. De l’édition à la presse d’entreprise, en passant par les relations presse et l’évènementiel, jusqu’à la publicité ou le web. Mais après presque huit années, mon regard commençait à être moins aigu et moins pertinent à force d’habitude.
J’avais envie de nouveaux challenges et de nouveaux horizons. Et comme la vie est bien faite, c’est à ce moment-là que s’est présentée, grâce à une amie, l’opportunité de rejoindre le réseau Initiative France en tant que Responsable de la communication. Depuis plus de 30 ans, le modèle d’Initiative France a fait largement ses preuves. Il s’appuie sur des valeurs – solidarité, confiance, désintéressement, respect des personnes – mais aussi sur une vraie logique économique.Je n’ai pas hésité une seule minute. Rejoindre un tel réseau en cette période de grave crise économique a fait immédiatement sens pour moi. Il y avait une vraie logique dans mon parcours. Après l’Agefiph (fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées) et l’Afpa, cela me permettait de faire une sorte de jonction entre le social et l’économique. Un réseau qui contribue à créer ou maintenir plus de 37000 emplois par an, ce n’est pas rien. Je suis assez fier d’en faire à présent partie.
En 2012, après s’être appelé France Initiative Réseau, puis France Initiative, le réseau refond son système de marque: l’association nationale s’appelle aujourd’hui Initiative France. Pouvez-vous revenir sur les raisons de cette stratégie qui place le mot Initiative comme un vecteur d’unification?
Créé il y a plus de 30 ans, Initiative France est le 1er réseau associatif français de financement et d’accompagnement des créateurs d’entreprise avec 231 associations locales ou régionales adhérentes, 16 100 entreprises accompagnées et 37 100 emplois créés ou maintenus en 2012.
Ces 231 associations partageaient toutes jusque-là, un mode d’intervention commun reposant sur deux grandes idées: le prêt à taux zéro aux futurs entrepreneurs et l’accompagnement des porteurs de projets. Mais elles n’avaient pas d’identité graphique ou de marque commune à toutes.
En 2012, Initiative France a adopté le principe d’une marque commune à l’ensemble des associations membres du réseau. Ce principe a mis fin à une grande dispersion et diversité des noms et identités visuelles des associations qui étaient un obstacle à la notoriété du réseau.
Cette nouvelle architecture de marque s’appuie sur trois éléments : la marque commune qui repose sur le mot Initiative, l’ancrage local affiché par le nom du territoire de la plateforme, et enfin une signature forte et commune à tous : « Un réseau. Un esprit. ».
Cette signature rappelle qu’une association membre du réseau constitue en elle-même un réseau d’entrepreneurs, un réseau de bénévoles, et un réseau de partenaires. L’esprit permet de placer nos valeurs au cœur de notre marque commune. L’adhésion à la marque, des associations membres est aujourd’hui quasi-total. C’est un vrai succès.
1er réseau associatif de financement des créateurs d’entreprise avec 230 plateformes d’accompagnement dans toute la France. Comment s’articule la notion de réputation multi-locale ?
L’architecture de marque associant le mot Initiative au territoire d’intervention de chacune des associations permet de gérer cette spécificité de notre réseau en valorisant à la fois la marque commune et l’ancrage local de chacune de nos associations. Ainsi chaque action de communication qu’elle soit nationale au service du réseau ou locale au service d’une association promeut le même message et sert ainsi la notoriété du réseau.
L’action du réseau Initiative repose sur l’association étroite de salariés et de bénévoles. Comment pensez-vous mettre en musique cette spécificité du point de vue de la communication?
L’action et l’efficacité des plateformes Initiative reposent sur l’engagement et les compétences de bénévoles et de salariés, mobilisés au profit des entrepreneurs et du développement économique de leur territoire. 14 400 bénévoles apportent leur concours à l’action des plateformes. A leurs côtés, les équipes d’animation des plateformes sont constituées de 861 permanents. Cette dimension « plurielle » des acteurs de notre réseau fait partie de notre ADN. Nous en sommes fiers.Les bénévoles se mobilisent dans l’accueil des porteurs de projet et surtout pour un accompagnement post-création que nous appelons parrainage.
Nous valorisons d’ailleurs le travail des parrains tous les ans à l’occasion de la Semaine du parrainage que nous organisons au mois de novembre à la fois comme un hommage à leur action mais aussi pour susciter des vocations de nouveaux parrains.
Quelle est votre vision aujourd’hui sur l’importance des relations presse dans une stratégie de communication ?
Si je suis convaincu d’une chose dans mon métier de communiquant, c’est bien que les relations presse sont essentielles dans toute stratégie de communication digne de ce nom. Particulièrement dans un secteur comme celui d’Initiative France qui traite de l’humain, entendu en son sens le plus large. L’essentiel des actions du réseau Initiative est à destination des hommes et des femmes porteurs de projets ainsi qu’à nos bénévoles. C’est à faire connaitre ce travail que doivent servir les relations presse. Au travers notamment des magnifiques histoires d’entrepreneurs et de parrains que nous croisons tous les jours. Tous les autres supports de communication peuvent bien sûr être des leviers de notoriété mais aucun ne permet comme les relations presse de valoriser ces histoires de vie.
