Interview de Georges Sawaya, Directeur de l’organisation et des systèmes d’information de l’Argus de la presse

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Culture RP a rencontré Georges Sawaya, Directeur de l’organisation et des systèmes d’information de l’Argus de la presse.

Portrait Georges Sawaya Argus de la presse

Georges Sawaya, vous êtes Directeur de l’organisation et des systèmes d’information de l’Argus de la presse. Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?

Je suis ingénieur BTP de formation, puis j’ai suivi un autre cursus dans une autre école d’ingénieur à l’IFP School, et j’ai finalement parachevé mes études avec un Executive MBA ESSEC en 1995. J’ai directement travaillé dans l’informatique pour lequel j’avais beaucoup d’appétence et n’ai jamais travaillé dans les métiers de base pour lesquels j’avais été formé initialement. DSI depuis 2002 j’ai toujours exercé dans de nombreux secteurs d’activité comme les services, la banque, les médias, l’information BtoB. Quand je me penche sur mon parcours professionnel, je constate qu’il y a toujours eu une présence des médias et des données dans les domaines d’activité pour lesquels j’ai exercé. Ce fut donc une suite logique d’arriver à l’Argus de la presse.

Quel challenge vous a été proposé à l’Argus de la presse ?

Il m’a été proposé le poste de directeur de l’organisation des systèmes d’information. Au-delà des missions classiques du DSI il y avait un projet de dimension data et le lancement d’un programme de content management, une plateforme unique de gestion des données de l’Argus. C’est une plateforme mise à la disposition de tous les métiers de l’entreprise permettant de :

– Indexer tout contenu
– L’enrichir
– Le récupérer au travers de son moteur de recherche

L’objectif étant de simplifier le travail des équipes et surtout de pouvoir lancer de nouveaux produits et services.

L’Argus de la presse est une entreprise d’intelligence économique. Qui dit data dit forcément sécurité et protection des données. Comment rassurez-vous vos fournisseurs sur la bonne exploitation de leurs données, et parallèlement, comment garantissez-vous à vos clients d’avoir la bonne information au bon moment ?

Nous sommes liés avec nos fournisseurs par des contrats, la première protection est de savoir ce qu’ils nous doivent et ce que nous leur devons en contre-partie. Nous avons mis en place un dispositif technique qui nous permet de capter les données et de les protéger de telle sorte qu’elles ne « fuient » pas car ce sont des données qui ont beaucoup de valeur tant pour nos fournisseurs que pour nous. Ces données sont exploitées de manière à servir nos clients en respectant les dispositifs contractuels vis-à-vis de nos fournisseurs, les droits d’auteurs précisément. Nous faisons en sorte que tout ceci soit respecté tout en servant au mieux nos clients.

Il y a aussi toute une organisation des différents métiers de l’Argus mise en place autour de ces données qui font que ces données ne sont pas volatiles, qu’elles restent à l’Argus de la presse dans un environnement bien protégé.

Donc pour conclure, je dirai que pour sécuriser nos fournisseurs nous avons à la fois le contrat, la technologie, et l’organisation.

Vis-à-vis de nos clients, nous devons garder un haut niveau de confidentialité dans les services et produits que nous leur offrons. Quand nos clients s’adressent à une entreprise d’intelligence économique la notion de confidentialité est primordiale. Les concurrents de nos clients ne doivent pas savoir ce que ces derniers cherchent à savoir. L’aspect technologique est très important car nous devons tout mettre en œuvre pour protéger nos systèmes contre l’intrusion physique dans nos datacenters et l’intrusion logique via internet. Tous les dispositifs sont organisés pour protéger l’intégrité de nos systèmes et de nos données. Nous investissons chaque année des montants très importants pour garantir cette sécurité.

En termes d’organisation, tous nos métiers sont organisés autour de nos outils pour faire de telle sorte que lorsque l’on sert un client la prestation est totalement hermétique par rapport aux produits et services que l’on sert à un autre client. Les statistiques démontrent que souvent les failles ne proviennent pas de la technique mais de personnes en interne. A l’Argus de la presse il y a tout un dispositif mis en place pour détecter s’il y a une mouvement massif de données inhabituel.

L’objectif est donc d’être totalement hermétique entre les différents clients et que chaque client ne sache pas ce que nous faisons pour un autre, on est au cœur de l’intelligence économique.

Comment les données sont-elles traitées à l’Argus de la presse ?

Pour la partie presse, nous recevons quasiment l’intégralité des supports de presse via flux numériques, et scannons encore quelques supports, mais c’est marginal. Pour les données radio/tv, la récupération des data se fait via les ondes classiques, par satellite ou câble. Concernant le web, nous le crawlons H24.

Toute cette partie captation fonctionne H24, 7/7. L’Argus est excessivement informatisé, car nos métiers le nécessitent. Il y a tout un processus qui permet, au-delà de la captation, d’analyser la donnée et la restituer aux différents services, et là la touche humaine intervient. C’est d’ailleurs la grande force de l’Argus de la presse. Avant tout envoi d’une information au client, il y a un collaborateur qui valide que c’est une information pertinente. C’est vraiment le haut de gamme des prestations dans ce domaine. Pour résumer ce sont beaucoup d’investissements, de technologie une organisation et de l’humain pour valider tout le processus. Aujourd’hui par exemple nous avons un engagement sur l’audio de livrer sa retombée au client 30 minutes après fin de citation. Ce délai est rendu possible au regard de tout ce que j’ai mentionné précédemment.

Quelle est votre définition de l’innovation et quelle est-elle pour une entreprise d’intelligence économique comme l’Argus de la presse ?

Définition de l’innovation : Tout ce que l’on peut créer pour simplifier la vie de nos clients et pour leur rendre plus de service et plus globalement être partie intégrante dans leur chaîne de valeur.

Pour innover il faut connaître son marché, et puis des personnes qui réfléchissent tant en interne qu’en externe. Je crois beaucoup à la co-innovation, la discussion avec des gens qui ne sont pas dans l’entreprise qui ont des projets, de la technologie qui restent connexes avec les nôtres. On discute, il peut en ressortir quelque chose et parfois pas. Donc connaître son marché, bien réfléchir en interne et surtout ne pas hésiter à regarder les idées qui sont ailleurs et co-innover avec des gens qui ont des intérêts connexes aux nôtres. Ils ne sont pas sur notre marché mais ont des technologies qui nous intéressent, c’est véritablement créer une émulsion.

Et concernant L’Argus de la presse, depuis mon arrivée nous n’avons pas arrêté d’innover.

Il y a les mainstreams, les innovations fondamentales du type du projet de content management, ce réservoir de données de l’Argus est un moteur de recherche très performant. Nous nous sommes pourvus de briques technologiques existantes cumulées à un savoir-faire interne et nous avons organisé l’entreprise autour. Ce sont donc des systèmes que l’on ne peut voir nulle part ailleurs.

A cela se rajoutent les discussions avec les collaborateurs de tous niveaux qui font émerger des idées, l’écoute de nos clients mais aussi nos concurrents bien sûr. Nous sommes en démarche perpétuelle de POC (proof of concept), chaque idée pertinente est testée, et si le test est probant nous passons en phase d’industrialisation du concept. Ceci a donné plusieurs innovations à l’Argus, dont certaines sont en cours.

Nous prêtons aussi attention aux tendances et signaux du marché.

Les produits de l’Argus c’est la donnée sous toutes ces formes, nous sommes dans l’intelligence économique, nous captons la donnée, la travaillons et la restituons, nous sommes donc dans l’immatériel, et dans l’immatériel on ne peut pas se distinguer autrement que par l’intelligence et la technologie.

Compte Twitter de Georges Sawaya : @georgessawaya

Carole MazurierResponsable Communication Externe de l’Argus de la presse / Linkedin / @Argusdelapresse / @CultureRP

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