Culture RP a rencontré Anthony Collet, Responsable Marketing et Communication d’Inter Beaujolais, il fait du Beaujolais Nouveau un événement et œuvre toute l’année pour développer les autres crus.
La sortie du Beaujolais nouveau est toujours relayée comme un événement. Comment la préparez-vous en termes de communication et comment expliquez vous cette notoriété?
Depuis son apparition il y a 63 ans, le Beaujolais Nouveau a toujours été considéré comme un vin de fête, un vin qui annonce la sortie du nouveau millésime. Nous insistons toujours sur le côté festif de ce vin à part qui en aucun cas ne doit être comparé aux vins de garde qui ont été vinifiés différemment et qui ont subi une période de vieillissement plus ou moins longue. Personne dans le monde n’est capable d’élaborer ce type de vin qui demande un savoir faire que seuls les vignerons du Beaujolais maîtrise à la perfection.
Au fil du temps, « Beaujolais Nouveau » est devenu une marque et un rendez-vous annuel que les consommateurs attendent impatiemment. Un peu comme Noël. Les opérateurs du Beaujolais ont fait beaucoup de travail pour promouvoir et commercialiser ce vin dans le monde entier.
Depuis 2005, une campagne marketing est mis en place chaque année : nouveau visuel, campagne radio, plv… une palette complète d’outils de communication est proposée aux metteurs en marché.
Depuis 2012, nous commençons à présenter le côté événementiel de la campagne dès le mois de Mars.
Quel est selon vous l’impact de votre stratégie de communication sur les ventes ?
L’impact est difficile à mesurer. On note toutefois que grâce à nos registres de communication, nous avons revalorisé l’image du Beaujolais nouveau et attiré une cible consommateurs plus jeune et plus premium. Le post test IPSOS fait apparaître qu’aux yeux des consommateurs, le Beaujolais Nouveau est désormais un vin chic, moderne et tendance.
Quelle stratégie établissez-vous tout au long de l’année de manière globale (sur vos autres crus notamment) ?
Nous avons récemment décidé de mettre en place une campagne triennale de trade marketing pour l’ensemble de nos vins de garde (hors vins primeurs) en points de vente (GMS & cavistes) et sur les lieux de consommation (CHR). Cette campagne consistera à développer des actions de mise en avant afin de booster les ventes de vins du Beaujolais. Nous réfléchissons plus particulièrement à des actions de dégustation, du marketing croisé avec d’autres catégories (boulangerie, rayon poisson, rayon frais…), des tracts, des formations… Cette campagne débutera vraisemblablement en mars 2014.
La notoriété du Beaujolais Nouveau n’empiète-t-elle pas sur la communication de vos autres crus?
Nos campagnes de communication ainsi que le travail de notre bureau de presse permettent de parler de nos vins tout au long de l’année. Les retombées presse sont très satisfaisantes et en augmentation constante depuis 5 ans. Il est vrai toutefois que nous observons une très grosse couverture médiatique au moment des primeurs, preuve que l’engouement pour ce vin à part existe toujours.
Quelle est selon vous l’importance des relations presse dans une stratégie de communication?
Les relations presse sont primordiales pour exposer nos vins toute l’année. Les consommateurs sont friands des recommandations faites par les leaders d’opinion. Il est donc impératif pour nous d’apparaître dans tous les supports nationaux et régionaux, et de donner envie de découvrir nos vins. De plus en plus de journalistes viennent nous voir pour effectuer leurs recommandations.
Quelle est la place du web 2.0 et des réseaux sociaux dans votre stratégie de communication?
En France, nous utilisons Facebook pour promouvoir le Beaujolais Nouveau. Nous avons aujourd’hui plus de 50 000 « like » sur notre page Facebook ; un record dans le domaine du vin…A l’export, nos agences ont investi des moyens importants sur les réseaux sociaux notamment aux USA ou en Russie.
Quels autres outils de communication utilisez-vous?
Publicité classique, radio, affichage. Toutefois, le trade marketing prend de plus en plus d’importance en France et à l’export.
Propos recueillis par Jennifer Bellière