Tribune de Nadia Bahhar-Alves, Consultant Senior-Account Manager.
L’information véhiculée par les réseaux sociaux tels que Twitter, Facebook ou encore LinkedIn fait désormais partie intégrante de notre quotidien et nous aide, en plus d’avoir accès aux actualités, à nous inspirer sur le plan personnel ou professionnel.
Réduire l’information disponible sur les réseaux sociaux au seul microcosme du numérique serait revenir à minimiser son impact social et innovant qu’elle peut produire sur nos façons de penser ou encore d’agir.
En effet, avec l’avènement des réseaux sociaux nul n’est réellement seul « expert » en son domaine et surtout comme le dit si bien le vieil adage « nul n’est prophète en son pays » tant la sphère « social media » permet de trouver plus expert ou plus aguerri que soi.
Ainsi, l’information et sa diffusion sur les réseaux offrent la possibilité de se familiariser avec divers domaines, jugés autrefois trop complexes, qui sont de plus en plus vulgarisés. Sa démocratisation permet d’atteindre le maximum de cibles et de faire écho plus largement que dans les sphères spécialisées.
S’ouvrir, se questionner et découvrir de nouvelles thématiques remet de ce fait en question les acquis en ouvrant la voie vers de nouvelles opportunités et connaissances.
L’exposition quotidienne aux différents profils et expertises créent également de nouveaux liens et interactions sociales qui impactent nos façons d’évoluer dans l’univers professionnel. La créativité et l’inventivité, en lien avec cette diversité, poussent à l’innovation et confrontent les idées pour créer de la valeur et de la nouveauté.
Le partage des expertises diffusées au travers de tribunes, publications sur des blogs d’influences, d’interviews ou encore dans les communautés constituées en DM, permettent ainsi d’être conseillés, nourris et guidés. Découvrir des profils différents et sortir de l’entre soi donnent la possibilité de se libérer des « chaînes » sectorielles et de s’inspirer pour générer de nouvelles idées applicables en entreprise.
Cette innovation participative, issue des interactions avec les communautés sur les réseaux sociaux, démultiplie les connaissances et croise les savoirs, impliquant de tierces personnes qui ont une vision et un regard nouveau sur les problématiques.
Il est cependant important de noter que d’autres facteurs sont essentiels à la transformation des suggestions. En effet, concrétiser les idées peut devenir un réel défi et enjeu pour les entreprises qui sont constamment pressurisées par l’accélération des développements technologiques.
Créatrices de liens sur les réseaux sociaux, les connexions transversales renforcent leur efficacité et impact lorsqu’elles s’inscrivent dans des échanges à long terme, et ce à chaque étape de l’innovation. Optimiser la valeur de cette innovation requiert de garder et nourrir ce lien avec le réseau, entre l’émergence d’une idée et sa mise en application.
L’accès à l’information et aux réseaux sociaux rend-il plus innovant ? Sans aucun doute oui ! Les interactions sociales et les avis convergents boostent la créativité et inspirent aux nouvelles techniques. Le réseau ainsi constitué favorise les échanges, le partage. L’accès aux informations quant à lui permet de s’enrichir, d’apprendre en continu auprès de sa communauté et favorise l’innovation.
Cependant, un point reste à soulever dans cette quête de la création et de la nouveauté : sommes-nous réellement en capacité de garder ce lien et de co-construire ensemble avec bienveillance et l’acceptabilité du partage de nos savoirs dans l’unique but d’innover ? Ou sommes-nous constamment, comme le caractérise bien souvent les traits de la nature humaine, en recherche constante de valorisation individuelle sous couvert d’exploration des idées, capitalisant ainsi à des fins personnelles sur les interactions sociales construites ?
Livre Blanc d’Alban Jarry, Président Délégué de l’Ecole Polytechnique d’Assurances :
« L’accès à l’information et aux Réseaux Sociaux rend-il plus innovant.e ? ».