Culture RP a rencontré Ludivine Cherif-Cheikh, Consultante communication chez Opinion Valley.
Un nouveau réseau social est né en octobre dernier. Biilink est le premier réseau social qui met en lien les femmes porteuses de projet entre elles, et avec des professionnels engagés en faveur de l’entrepreneuriat.
Aujourd’hui, moins de 3% des françaises ont créé leur entreprise. Est-ce l’unique raison de la création du réseau social Biilink ?
A l’origine du réseau Biilink.com, il y a l’initiative d’une femme, Stéphanie Cassin. Etant elle-même entrepreneure, elle a pu constater qu’il existe encore en France des obstacles à la création d’entreprise par les femmes. Pourtant celles-ci ne manquent pas d’idées, ni de projets ! Mais c’est un fait en France : moins de 3 % des Françaises ont crée ou sont propriétaires d’une entreprise récemment créée [1]. Avec Biilink, Stéphanie Cassin, la fondatrice du réseau, souhaite offrir aux femmes un outil qui puisse leur permettre d’accéder à l’entrepreneuriat, de faire leur premier pas vers la création d’entreprise dans un univers qui leur soit dévolu, pour ensuite leur permettre d’aller au bout de leur projet.
Elles peuvent ainsi être en contact avec des femmes qui, comme elles, ont des projets et cherchent à être guidées. Elles s’entraident et partagent leurs expériences respectives. Par ailleurs, elles sont également accompagnée par les partenaires qui sont présents sur le réseau : La Caisse d’Epargne, HEC au féminin, Fédération Pionnières… ne sont que quelques noms parmi toutes les entités professionnelles qui ont compris que d’être inscrit sur Biilink, c’est aller concrètement à la rencontre d’un maillage de femmes volontaires et désireuses de changer le profil de l’entrepreneuriat français !
Biilink se présente comme un écosystème propice au développement de projets au féminin. Pouvez-vous nous en expliquer les bonnes pratiques?
Biilink.com est un réseau social destiné à l’entrepreneuriat féminin. Chaque femme qui s’y inscrit est donc attirée par la création d’entreprise, à différents niveaux. Certaines ont déjà monté leur société et viennent chercher des conseils, des encouragements ; d’autres arrivent avec seulement une idée, qu’elles pourront dans un premier temps tester sur le réseau Biilink. Certaines viennent raconter leur expérience, d’autres viennent en apprendre et d’autres encore s’associer. Tous les profils sont les bienvenus.
Et Biilink.com n’est pas fermé aux hommes. Leurs conseils et soutiens peuvent également être importants pour la communauté.
A ce titre, il y a un autre chiffre qui, dès le début, a retenu l’attention de Stéphanie Cassin : 38% des femmes entrepreneures avouent éprouver le besoin d’être conseillées. Sur la plateforme Biilink.com, les femmes peuvent échanger entre elles. Mais Biilink va plus loin. Depuis son lancement, le réseau social se double d’une association : Biilink Women. Le but de cette dernière est de réunir des partenaires professionnels qui seront aptes à guider et conseiller les femmes porteuses de projet. Aujourd’hui plusieurs organisations soutiennent déjà Biilink, comme HEC au féminin, La Ruche, Paris Incubateurs ou encore l’Association Internationales des Droits de l’Homme.
Quelles sont les fonctionnalités de la plateforme?
Sur Biilink.com, les internautes s’inscrivent en créant un profil personnel, comme sur tous les réseaux sociaux. Chacun a ensuite la possibilité de créer une Page pour présenter une activité, un projet, une association, etc.
Un flux d’actualités permet de prendre connaissance des autres projets et d’entrer en contact avec les autres membres.
Il existe également un système de blogging multi thèmes sur lequel chacun peut parler de ses sujets de prédilection. Un système de questions / réponses permet de lancer des débats auprès de la communauté.
Le concours « Ma première entreprise » s’adressait exclusivement aux femmes âgées de plus de 18 ans n’ayant jamais créé de société. Vous pouvez développer pour nos lectrices, lecteurs, comment ça marche?
Le concours « Ma première entreprise » a été proposé sur Biilink afin de lancer le réseau et le développer. Il permettait à toute femme en France, âgée de plus de 18 ans et n’ayant jamais créé de société, de soumettre son projet jusqu’au 31 janvier. Pour cela, il s’agissait de créer une page projet dans la rubrique « Idées et Projets » et bien décrire le projet en précisant la volonté de participer au concours.
Les projets ont été validés au fur et à mesure par l’équipe de Biilink. Les 30 projets ayant obtenu le plus de “likes” des membres du réseau ont été soumis à un jury composé de personnalités influents dans le monde de l’entreprise au feminin :
- Françoise Traverso, Présidente de l’Association Internationale des Droits de l’Homme,
- Anne Gousset, Directrice de Paris Incubateurs
- Frédérique Clavel, Présidente de l’APCE et de Fédération Pionnières
- Anne de Kinkelin, Directrice des programmes de aufeminin.TV et des chaînes Youtube
- Bénédicte Rousseau, Présidente de HEC au Féminin et sociologue
- Tiana Raoilison, entrepreneure engagée auprès des jeunes et des étudiants
Fleur Pellerin, marraine du concours, a remis le prix à la lauréate le 8 Mars 2014, lors de la journée de la Femme. 25 000€ lui ont été attribués pour monter sa société, ainsi qu’un mentoring pendant 6 mois par Stéphanie Cassin.
Ce concours est donc une très bonne occasion de concrétiser une démarche entrepreneuriale ! Biilink ne s’arrêtera pas là : le réseau s’apprête à lancer un nouveau concours en partenariat avec la Caisse d’Epargne pour tout entrepreneure désireuse de développer une entreprise déjà lancée. RDV sur Biilink.com pour en savoir plus !
Pouvez-vous nous raconter un exemple concret de développement de projet?
Le meilleur exemple est celui de la gagnante du premier concours, Audrey Sovignet. Son prix va lui permettre de lancer son application mobile dédiée au handicap, ainsi qu’une plateforme web d’échanges et de « crowdfunding » (financement participatif) spécialisée dans les projets visant à améliorer les conditions de vie et d’accessibilité des personnes en situation de handicap. Son projet « I Wheel share » est un exemple pour les membres de Biilink.
Quelle est aujourd’hui, la place réservée des Relations Publics dans l’aspect communication pour ces jeunes entreprises?
Dès le lancement de Biilink, Stéphanie a mis un point d’honneur aux relations publics. En s’adressant à Opinion Valley, agence conseils en communication, elle savait que le déploiement de sa campagne de communication serait menée largement et permettrait de toucher un grand nombre d’acteurs.
Au-delà d’une campagne presse visant à attiser l’attention des médias, via notamment le concours « Ma première entreprise », Opinion Valley a cartographié les cercles d’influence autour de l’entreprenariat féminin : think tank, lieux de l’innovation, clubs, association, blogueurs… Une approche personnalisée de chacun de ces acteurs via insight et contenus adaptés puis des rencontres orchestrée par l’agence ont permis à Stéphanie de bâtir un large réseau d’influenceurs impliqués et motivés par la cause que Biilink soutient. C’est grâce à l’appui de l’ensemble de ces cercles que Biilink devient plus fort. Ici encore, l’entraide et l’initiative sont au cœur de la réussite !
Aujourd’hui, c’est à travers les nombreuses sollicitations reçues et un retour d’expérience permanent, que Biilink possède une vision claire des attentes des créatrices et entrepreneuses. Les notions de conseil, d’accompagnement et de services, sont les principales attentes et préoccupations de celles-ci.
C’est pourquoi Biilink va se renforcer avec la création de quatre « satellites » autour du site réseau social :
- Biilink Conseil : Agence de conseil et coaching « création, développement et reprise d’entreprises »
- Biilink Médias : Magazine et actualités des entrepreneuses
- Biilink Formation : Institut français de l’entrepreneuriat (cellule dédiée à l’entrepreneuriat féminin)
- Biilink Agency : Agence de communication spécialisée, à destination des créatrices et entrepreneuses
Le site réunit aujourd’hui près de 15 000 utilisateurs et compte parmi de nombreux partenaires. Quelle est votre stratégie de communication sur les médias sociaux et notamment avec les influenceurs, vos partenaires?
Pour le e-RP, Opinion Valley a conseillé Stéphanie Cassin de débuter par une présence dynamique sur Twitter, outil permettant de renforcer sa légitimité auprès des cercles d’opinion. Un travail amont d’identification des acteurs de l’entrepreneuriat a permis au réseau d’obtenir rapidement un réseau d’intérêt. Aujourd’hui, non pas à l’affût du plus grand nombre de followers, Biilink peut se vanter d’avoir un réseau ultra qualifié de personnalités sur Twitter.
Pour ce qui est des autres réseaux sociaux, le travail reste à faire, mais plutôt que de se précipiter, mieux vaut lancer les chantiers urgents de développement intrinsèque de Biilink !