Culture RP a rencontré Natacha Campana, fondatrice et dirigeante de l’agence de communication Bubbling Bulb.
Présentez nous votre agence?
Bubbling Bulb est une agence de communication… et c’est un vaste domaine ! Donc pour être plus précise, nos savoirs faire sont le conseil en communication et stratégies de marques, le graphisme, l’événementiel et les relations presse. Ce mélange de compétences, de bonne humeur et de créativité font de BB une agence qui a fêté ses 3 ans le 11 février 2014. Un cap important pour une entreprise !
Quelles sont les spécificités de l’agence Bubbling Bulb?
Communiquer, c’est notamment faire preuve d’un bon relationnel, mettre en premier plan l’humain. C’est particulièrement vrai pour les relations presse dont nous parlons ici plus spécifiquement pour Culture RP. Pourtant, et très étonnamment, l’attaché(e) de presse souffre souvent d’une mauvaise image. J’ai de nombreuses fois entendu cette réflexion « vous êtes supers sympas pour des RP ! ». C’est selon moi un comble absolu car la base même du métier est d’avoir un excellent contact, savoir et vouloir tisser des liens, que ce soit avec les journalistes ou nos clients dont nous sommes les premiers ambassadeurs. Au même titre que la ténacité, la force de persuasion et une organisation irréprochable,la sympathie et l’enthousiasme sont de rigueur chez BB et le tout n’est pas incompatible ! Nous avons la chance de pouvoir choisir nos projets et nos clients. Fonctionner avec le cœur, c’est ce qui nous aide sûrement à garder cet engouement.
Quel a été votre parcours?
Voilà 12 ans que j’ai obtenu ma licence en communication avec une option relations publiques et relations presse. À l’époque, j’avais 21 ans et ce qui m’intéressait, c’était la musique. J’ai eu la chance de faire mon stage de fin d’études auprès d’une des meilleures attachées de presse indépendantes spécialisée dans ce secteur. C’était passionnant, tellement intéressant que j’y suis restée plus de 6 ans. Durant ces années, j’ai appris au contact direct de cette grande professionnelle et eu la chance de côtoyer des artistes majeurs, de Manu Chao à Louis Chedid en passant par Jamie Cullum et KT Tunstall. Mais la crise dans l’industrie musicale m’a convaincue qu’aller découvrir d’autres domaines était une bonne idée ! J’ai été embauchée comme chargée de communication chez un annonceur dans l’univers de la beauté. Un changement radical, qui m’a permis d’enrichir ma façon de travailler, aller plus dans la stratégie et avoir une vision globale de la communication, allant du marketing à l’événementiel. Aujourd’hui j’aime que dans mon agence on puisse passer d’un univers à l’autre en une même journée. Je mets un point d’honneur à ne pas être spécialisés dans un secteur ! En ce moment, on peut parler dans la même heure de poker car nous défendons les relations presse du champion du monde, de beauté, de consommation ou encore de cinéma. Autant dire qu’on ne s’ennuie pas et que notre réseau est large !
Quelle est la place des médias en ligne et du web 2.0 dans une stratégie de communication?
Internet est un média de masse au même titre que les autres, sa place est donc clairement incontournable. Les médias en ligne, les blogs, les médias sociaux participatifs ou encore les réseaux sociaux font parti du paysage médiatique avec lequel nous travaillons au quotidien. Les entreprises ont conscience que désormais, on parle d’elles sur internet, qu’elles le veuillent ou non. Autant prendre les devant et faire en sorte d’intervenir sur ce qui est dit, de bon ou de mauvais.
Par rapport aux relations presse spécifiquement, les réseaux sociaux sont un moyen de plus de diffuser une information car on sait que les journalistes sont en veille sur ces canaux. Et puis, les réseaux sociaux décuplent l’impact d’une parution, car le média en parle certes, mais il va aussi relayer l’information sur ses réseaux sociaux, et cela apporte une visibilité supplémentaire !
Peut-on parler d’attaché(e) de presse 2.0?
L’attachée de presse d’aujourd’hui se doit d’être 2.0, c’est aussi naturel que fonctionner avec des emails et non plus des courriers ou des fax et être dans l’instantané : mais comment faisaient les attachés de presse avant ? Ne pas considérer le web revient à ne pas suivre les évolutions du métier. Il est vrai que pour certaines agences plus anciennes, ce n’est pas évident. Elles se voient alors accompagnées dans leur mission par de plus jeunes agences, pour répondre à ces objectifs. C’est ce qui arrive notamment quand nous travaillons dans l’univers du cinéma, nous venons en renfort pour toucher les médias web et les bloggeurs, leur influence étant aujourd’hui souvent aussi importante que celle des autres médias.
Depuis le boom des médias sociaux, quelles sont vos relations avec les journalistes, blogueurs et influenceurs?
Elles sont plus directes, c’est une très bonne chose ! Cela permet de suivre les actualités des uns des autres, mieux se connaître, se parler encore plus facilement.
On s’interpelle sur Twitter, on remercie les journalistes tout en avertissant le client d’une parution, créant un lien entre nous tous.
Attention cependant à ne pas confondre interactivité et non respect de la vie privée. Contacter un journaliste que l’on ne connaît pas via son compte personnel Facebook peut-être assez mal perçu, et ce, à juste titre. C’est aussi tout l’intérêt de notre métier : savoir communiquer avec intelligence. Etre tenace et persuasif, mais certainement pas intrusif.
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Propos recueillis par Alexia Guelte Morot, Responsable Communication Externe de l’Argus de la presse.