Caba RP est la réunion il y a 10 ans de trois professionnelles des relations presse passionnées d’art de vivre, de décoration, de marketing et de communication.
Pourquoi avoir choisi d’être une structure légère et indépendante?
La plupart de nos clients nous font confiance depuis plusieurs années (certains depuis 10 ans !) et c’est la proximité que nous avons avec eux qui explique en partie cette fidélité. Les liens que l’on tisse avec nos clients nous apportent une réelle aisance au quotidien : nous connaissons bien leurs produits, nous maitrisons leur discours, nous partageons leur vision. Cette complicité nous plait. Or, elle est peu compatible avec une structure plus grande qui implique forcément que l’on prenne de la distance avec certains dossiers. Cela est valable également avec les journalistes de nos univers d’expertise avec qui nous aimons avoir un contact suivi et régulier.
Quelle est la spécificité de votre approche RP dans votre agence?
L’honnêteté intellectuelle : celle de refuser des budgets sur lesquels nous estimons que le retour sur investissement pour le client ne sera pas satisfaisant, celle de dire à nos clients que les RP à tout va ne sont pas toujours la solution, celle de proposer des solutions qui optimisent leur budget. L’honnêteté aussi de respecter les journalistes en leur proposant des sujets auxquels on croit et en phase avec leur contenu rédactionnel. Cette posture nous permet de travailler l’esprit tranquille en accord avec ce que nous sommes, une condition sine qua none pour rester enthousiastes.
Comment définiriez-vous votre expertise et comment s’apprend -t elle?
Le métier de RP est multifacette : il faut savoir rédiger, avoir le contact facile, faire preuve d’un esprit de synthèse et d’une certaine ouverture d’esprit, être créatif, ne pas avoir peur de décrocher son téléphone, savoir « vendre » – ses budgets comme ses sujets -, mais aussi maitriser la chaine graphique et la logistique événementielle. Au fil des années, ces différents aspects du métier s’entremêlent pour devenir une expertise globale. Tout comme les relations privilégiées avec les journalistes se construisent sujet après sujet, notre compétence s’enrichit avec le temps.
Le monde de la gastronomie et de l’art de vivre impliquent t-ils une spécificité dans la pratique des relations publiques?
C’est avant tout un état d’esprit : lorsque l’on travaille sur l’art de vivre et la gastronomie, il faut être constamment en éveil sur l’actualité de ces univers. Evidemment, cela ne s’apprend pas, c’est parce que nous sommes passionnées par ces différents sujets que nous gardons toujours un oeil ouvert ! Nous avons un vrai rapport affectif avec nos domaines d’expertise.
Quels sont selon vous les bénéfices des médias 2.0 par rapport aux médias traditionnels?
Leur réactivité. Nous ne sommes plus contraints à des délais de bouclage souvent longs qui nous obligeaient avant à mettre certains sujets de coté. Du coup, nous avons un plus large éventail d’opportunités sur lesquelles nous pouvons communiquer. Nous avons aussi un retour immédiat sur nos actions car la relation avec le consommateur final que représente un bloggeur est plus directe, plus personnelle. C’est un dialogue plus affectif qui s’ouvre, quelque peu différent des échanges que nous avons avec les journalistes, véritables experts dans leur domaine. Avec la multiplicité des blogs qui existent dans l’univers culinaire notamment, les médias 2.0 sont aujourd’hui un relais d’information devenu incontournable et sont systématiquement intégrés à nos stratégies RP.
Avez-vous une stratégie spécifique sur les nouveaux médias?
Pour toutes les raisons que nous venons de citer, la communication sur ces nouveaux média est très personnalisée. On doit tenir compte de leurs centres d’intérêt pour leur apporter une information ultra ciblée, presque sur-mesure. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les échanges avec les bloggueurs se font beaucoup par téléphone ou dans le cadre de rendez-vous one-to-one. On est donc bien loin du virtuel !