De l’inutilité de la carte et l’importance de la presse

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#ParoledAgence

Kingcom est une agence de conseil en communication corporate, marketing d’influence et Relations publiques et communication. Concepteurs de stratégies de communication, natifs RP, profilés digital ; créateurs d’expériences de marque, producteurs d’idées voilà comment les membres de l’équipe se définissent. 

Culture RP a voulu en savoir plus en proposant cette Tribune à Samuel BOTTON, Consultant communication corporate – @SamuelBotton.

Bienvenue dans l’ère du #HighPerforming

Depuis de longs mois, la France connait une crise sociale, justifiée ou pas, tout est question de point de vue, qui a permis de mettre en lumière le métier difficile de journaliste. Un procès en légitimité qui pose une question simple. Aujourd’hui, qu’est-ce que le journalisme et qui peut se prétendre journaliste ?

En même temps que l’émergence des réseaux sociaux et des chaines d’informations en continu, le métier de journaliste a connu une évolution exponentielle sur la question de la diffusion de l’information. Une culture de l’instant et de l’immédiateté en filigrane d’une information toujours plus facilement accessible.

Armé d’un téléphone et avec un peu de débrouillardise sur les réseaux-sociaux, n’importe qui peut contribuer à la diffusion d’une information en une fraction de seconde. Ce fut le cas sur Twitter en 2011 avec l’affaire DSK. Dans un autre registre, RMC fait appel depuis de nombreuses années à ses auditeurs qui peuvent être témoins d’un évènement d’actu.

La question des nouveaux médias

Les médias sociaux ont complétement chamboulés nos modes de consommation de l’info. La télévision aura régné en maître jusqu’au milieu des années 2000 avant de voir naître des solutions alternatives à cette demande d’information. Certes la télévision reste le média privilégié des RP dans sa quête de persuasion de masse et la radio conserve une côte d’amour significative dans le cœur des Français, mais le temps ou les émissions faisaient l’opinion est désormais révolu.

Cette opinion se diffuse désormais sur pléthore de médias en ligne. D’ailleurs, Emmanuel Macron l’a lui-même bien compris et son choix d’être interviewé par Edwy Plenel, au-delà de sa qualité de journaliste, tient aussi à la qualité de Médiapart et son canal de diffusion. Le digital règne désormais en maître sur l’information et a ainsi amené l’ensemble des supports (TV, Presse papier, magazine …) à s’implanter, souvent avec succès, sur ce format.

Plus largement, les réseaux sociaux agissent désormais comme une source d’informations à part entière, avec dans certains cas, une part de militantisme très affirmée chez ces médias et leurs journalistes. Mais c’est aussi ce qui fait la pluralité et la richesse de l’information française à partir du moment où les impératifs de qualité et de véracité de l’information sont présents.

Just facts

Une vraie révolution qui comme toute avancée significative contient une part d’ombre personnifiée par les Fake-News et autres « sites d’informations » complotistes. Le journalisme « vrai » étant une profession responsable, les sites de fact-checking (Les Décodeurs, Check-News …) ont ainsi connu un essor considérable jusqu’à se retrouver cités par des hommes politiques et chefs d’entreprises pour attester de la véracité de leurs propos.

Un travail de minutie mené par les rédactions pour assurer un service d’information et de décryptage qui soit de qualité. Les attachés de presse ont aussi un rôle à jouer dans cette lutte contre la désinformation. Beaucoup, notamment dans le secteur de la politique, s’y attellent sans relâche. C’est notamment le cas de Matthieu Lamarre, responsable de la communication à la Mairie de Paris, qui traque les fake-news sur les réseaux sociaux à coup de mises au point.

Un mal nécessaire pour lutter contre la désinformation, mais qui ne suffit pas toujours. C’est ainsi que notre métier revêt de plus en plus un côté pédagogique, plus particulièrement sur les thématiques corporate.

RP & Journalistes : Amour, haine et soutien inconditionnel

A titre personnel, et c’est aussi la motivation première de cette tribune, j’ai eu le privilège de travailler quelques années comme journaliste d’investigation avant d’intégrer le secteur de la communication et des RP. Une profession que j’ai exercée sans jamais avoir de carte de presse. Un graal pourtant indispensable aux yeux de nombreux professionnels ancrés dans une tradition et un corporatisme qui peut s’avérer malsain pour l’émergence de nouveaux talents.

La relation RP – journaliste n’est pas toujours facile, et c’est ce qui constitue l’essence même de nos métiers respectifs. Mais elle contribue à rendre ce lien qui nous anime indissociable. Ils cherchent, nous protégeons. Parfois, sur des projets et des initiatives « d’utilités publiques », la magie opère et nous allons ensemble dans la même direction. Mais en définitive, nous sommes tous ensemble dans « la même galère ». A nous de coordonner les coups des rames.

C’est à cette question que doit nous renvoyer la situation de Gaspard Glanz et nombreux de ses confrères travaillant pour les titres de presse les plus prestigieux du pays (Libération, les Inrocks, Vogue …). C’est aussi notre rôle de RP d’apporter un soutien à l’ensemble des journalistes, avec ou sans carte de presse, dans la mesure ou pour disposer d’une information, et donc de relais de confiance et de qualité, il faudra toujours tremper la plume dans la plaie.

Tribune de Samuel BOTTON, Consultant communication corporate – @SamuelBotton.

Marc Michiels

Marc Michiels

Rédacteur en chef Culture RP, Content Marketing et Social Média Manager : « Donner la parole à l’autre sous la forme d’une tribune, une interview, est en quelque sorte se donner à lire ; comme une part de vérité commune, pour qu'apparaisse le sens sous le signe… ». / Retrouvez-moi sur LinkedIn

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