Culture RP a rencontré pour vous Denis OLIVENNES et Fabien NAMIAS pour évoquer la saison 2013-2014 : au programme, une stratégie d’antenne toujours centrée autour de l’information et de la liberté de ton.
« Rigoureusement impertinent », qu’est-ce que cela signifie ?
Denis Olivennes : Rigoureusement, car les auditeurs sont en droit d’attendre d’Europe 1 la vérité des faits, produite sans parti pris par une rédaction de 170 journalistes et experts. L’impertinence, pour refuser l’infotainement, bousculer les points de vue dominants et les stéréotypes.
C’est la mission de l’équipe mise en place progressivement depuis deux ans et dirigée par Fabien Namias.
Fabien NAMIAS : Cette saison repose sur un triple pari : l’approfondissement, l’expertise et la saillance des points de vue. Délivrer l’information ne suffit pas, celle-ci doit être analysée par nos experts maison.
Transgresser et être impertinent font également partie de l’ADN d’Europe 1.
Quels seront les rendez-vous de cette saison 2013 – 2014 ?
Denis Olivennes : Notre grille a entièrement été conçue pour agrandir notre spectre d’auditeurs, après une progression deux années de suite sur le cœur de cible.
Je m’appuie à la fois sur la continuité avec des piliers comme Morandini, Poincarré ou Ruquier. On ne change pas une équipe qui gagne ! Cependant, nous avons fait le pari de mettre de nouveaux visages comme Hanouna, Sotto et le retour de Taddéi.
Il y a de nombreux rendez-vous de politique internationale et française à venir, comme les élections allemandes et les municipales. Europe 1 mise encore plus sur le sport avec la Coupe du monde de football au Brésil.
Fabien NAMIAS : Cette grille est cohérente et reflète l’âme d’Europe 1. Nous sommes premiers sur le numérique face à la concurrence avec le recours à la vidéo.
Quid de la stratégie numérique ? Allez-vous continuer à investir massivement sur le 360° ?
Denis Olivennes : Oui. Nous sommes leaders depuis 18 mois sur les podcasts avec 6 millions de téléchargements. 900000 personnes utilisent l’appli Europe1.fr, nous souhaitons toucher encore plus de monde via une refonte du site et de l’appli cette année.
La saison précédente nous proposions 9 heures quotidiennes de vidéo. En 2013-2014, ça sera l’intégralité des émissions !
Beaucoup de médias tentent de diversifier leurs revenus publicitaires, notamment en monétisant leur audience numérique… Quelle est votre politique sur ce sujet ?
Denis Olivennes : Oui, nous nous diversifions en termes de revenus, notamment avec la production de spectacles (ex Soirées Discos aux Folies Bergères, produit à 100% par le groupe Lagardère).
Aujourd’hui, la radio se consomme de diverses façons dans l’univers numérique, notamment en consommation délinéarisée avec les podcasts. Europe1 remporte un vrai succès avec ces podcasts et les annonceurs prennent conscience de ce fort potentiel.
Nous attendons à ce que les revenus publicitaires se développent sur ce secteur.
Nous avons enregistré un très bon premier semestre avec 3% de croissance grâce à l’amélioration du marché bien sûr mais aussi l’évolution des cibles publicitaires. Je reste confiant pour cette saison.
Votre stratégie de rapprochement avec les CSP+ a-t-elle payé en 2013 ?
Denis Olivennes : La fusée Europe 1 a décollé il y a deux ans et a progressé sur les CSP+ , dont une augmentation de 43% cette année. Nous sommes satisfaits mais ce n’est qu’une première étape !
Propos recueillis par Aurélie Collard-Bovy et Solange Protin