Culture RP a rencontré Nina Mitz, Président & CEO de FTI Consulting Strategic Communications France.
Présentez-nous FTI Consulting Strategic Communications?
FTI Strategic Communications est l’un des groupes leaders dans le monde en termes de conseil en stratégie de communication avec les médias, les marchés financiers, les autorités locales, nationales et européennes ainsi que pour les situations de crise et de restructurations d’entreprise. Avec plus de 1 000 collaborateurs seniors dans 22 pays, FTI est un groupe intégré qui accompagne quotidiennement ses clients afin de les aider à anticiper, éclairer et surmonter les défis que pose le monde des affaires contemporain par du conseil aux dirigeants dans le domaine de la communication stratégique, Corporate et médias, des affaires publiques, de la communication financière, des crises et restructurations.
Quelles sont vos missions au sein de FTI Consulting Strategic Communications?
En tant que Président Directeur-Général de FTI en France et associée du réseau mondial, mes principales missions sont d’aider à faire connaître nos compétences sur le marché français en termes de conseil et d’expertise en stratégie de communication et en stratégie d’influence nationale et internationale. La communication requiert des capacités stratégiques et tactiques ainsi qu’une très bonne connaissance à la fois des médias, des marchés financiers mais aussi des autorités gouvernementales que mon expérience au sein du Gouvernement français et auprès des autorités européennes facilite beaucoup.
Quel a été votre parcours?
Pendant un tiers de ma vie professionnelle, j’ai dirigé la communication de grandes entreprises américaines, puis pendant un autre tiers j’ai dirigé la communication française puis la coordination internationale d’entreprises asiatiques, notamment japonaises. J’avais créé à cette époque une Association pour aider les français à exporter au Japon, en Chine et en Corée. J’ai ensuite collaboré avec des entreprises françaises intéressées par mon expérience de la communication et ma connaissance à la fois des process et aussi de la vision stratégique de ce métier. J’ai ensuite rejoint le Gouvernement français où j’ai été le porte-parole et la conseillère en communication internationale de 3 Ministres de l’Economie, des Finances et de l’Industrie pendant 5 ans avant de prendre la Présidence Direction-Générale de Financial Dynamics en France, en 2006, devenue FTI Strategic Communications.
Comment utilisez-vous le web 2.0 dans vos stratégies de communication?
Le web 2.0 – ou l’avènement du web social – a fait émerger de nouveaux canaux de communication qui s’affranchissent des intermédiaires traditionnels et qui permettent aux entreprises de nouer une relation de proximité avec leurs publics. En fonction de la demande de nos clients, nous intégrons systématiquement l’usage des réseaux sociaux dans notre réflexion. Il nous parait essentiel de s’appuyer sur la puissance et la créativité de ces nouveaux outils afin de renforcer l’impact des messages de nos clients. Les réseaux sociaux s’affinent, leur utilisation également alors que globalement leur influence pèse de manière grandissante sur le débat public. Pour chaque situation, une réponse peut être apportée sur Internet.
La démarche opérationnelle n’est foncièrement pas différente de celle appliquée avec les médias dits « traditionnels ». Nous identifions les supports cibles, les influenceurs potentiels et la manière dont nous leur adressons un message adapté à leur profil, considérant aujourd’hui qu’un blog peut avoir une portée aussi grande qu’un média « traditionnel ».
Quelles relations entretenez-vous avec les médias français et étrangers?
Nous connaissons extrêmement bien les médias français et internationaux avec lesquels nous entretenons des relations quasi quotidiennes. La France est insérée dans l’Europe et dans le monde et les médias français et internationaux doivent être informés simultanément et constamment. Bien entendu, il s’agit des médias « chauds » aussi bien que « froids » et « web » car aujourd’hui tout se diffuse par des vecteurs de communication multiples.
Vous adressez-vous de la même façon aux blogueurs et aux journalistes de médias traditionnels?
Nous nous adaptons à nos interlocuteurs. Il faut comprendre que notre approche n’est déjà pas la même en fonction du type de journaliste sollicité. Il en va donc de même avec les blogueurs. Nous tentons de comprendre les intérêts premiers de ceux-ci avant de les solliciter.
C’est pourquoi la phase préalable d’identification est importante. Je précise toutefois que nous ne faisons pas de différence entre journalistes et blogueurs, considérant que ces derniers sont également de véritables acteurs du débat public.
Propos recueillis par Alexia Guelte Morot, Responsable Communication Externe de l’Argus de la presse.