Génération bots : une plongée dans le monde du journalisme automatisé

Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn
Share on facebook
Facebook
Les bots se sont invités dans les rédactions. Qui de l’humain ou de la machine se cache derrière cet article ?

Internet a vu naître de nombreuses applications, dont l’invention des bots. Les bots se distinguent tant par leur omniprésence que par leurs diverses utilisations et se sont invités dans les rédactions. 

Les bots sont partout

Un bot est une application en ligne qui effectue généralement des tâches automatisées simples et répétitives. Aujourd’hui, les bots sont si nombreux qu’ils génèrent plus de trafic en ligne que les êtres humains. Ces bots, pour la plupart programmés avec des caractéristiques humaines, peuvent être utilisés de différentes manières, pour aider les utilisateurs mais parfois aussi dans l’intention de leur causer du tort. La mission d’un bot est déterminée par un ensemble de directives formant son algorithme. Il appartient donc au programmeur humain de déterminer si la motivation du bot sera bienveillante ou nuisible. 

Qu'est-ce qu'un bot

Bad Bots 

D’après le magazine Américain BizReport, en 2016, 94% des sites web mondiaux ont été victimes d’une cyber attaque. Depuis, ces robots malveillants font régulièrement l’objet de débats notamment en raison de leur propagation sur le web.  

Ces entités malveillantes se manifestent sous plusieurs formes, elles peuvent prendre une fausse identité pour contourner la sécurité des sites Web mais sont aussi capables d’extraire des informations non autorisées à partir de bases de données sécurisées. 

Sur les médias sociaux et Twitter notamment, des réseaux de robots ont été fermés pour violation des politiques anti-spam, usurpation d’identité et tromperie sur la réelle influence d’un compte. On recense 3 types de bots frauduleux : les « spambots » qui partagent des liens spam, les « faux followers » qui ne tweetent pas mais qui disposent d’un grand nombre d’abonnés et les « bots d’amplification » qui ne font que retweeter, aimer ou répondre aux tweets d’autres comptes bots   

Quelle stratégie réseaux sociaux pour développer son Earned Media ?
Télécharger le Livre Blanc

Les bots bienveillants 

On en parle moins dans la presse pourtant ils sont tout autant utilisés que les bots malveillants. 

Les Feed Fetchers appartiennent à cette catégorie de bots bienveillants avec lesquels la plupart des internautes interagissent quotidiennement sans s’en rendre compte. Ils sont programmés pour récupérer les données des sites web, les analyser puis les mettre à jour.

Plus les entreprises se digitalisent via l’usage de plateformes en ligne, plus l’usage des bots se répand sur le web. Le secteur des médias est très impacté par cette tendance car de plus en plus de lecteurs se tournent vers le web pour s’informer et consultent quotidiennement des sources en lignes. 

Le Newsbot dans le journalisme 

Les bots sont devenus des outils indispensables dans le secteur du journalisme et font partie depuis de nombreuses années déjà du quotidien des salles de rédactions. Ils sont souvent utilisés pour automatiser des tâches fastidieuses et répétitives donnant ainsi aux journalistes plus de temps pour rédiger des articles de fond. Les résultats des différents bureaux de votes après une élection est un exemple de tâche sans valeur ajoutée qui peut être opérée par un bot. 

Le journalisme peut également tirer parti des bots en les utilisant pour explorer de grands ensembles de données et garder à l’esprit ce qui intéresse le plus les lecteurs. Ceux utilisés pour scanner le web sont appelés « web crawlers » ou robots d’exploration, ils permettent aux journalistes d’être au plus près de l’actualité grâce à une veille poussée sur les sites et les réseaux sociaux. Le robot du site Reuters a notamment permis de relayer des informations plus rapidement qu’un reporter sur place.  

Les bots rédacteurs 

Les bots sont également utilisés pour écrire des articles, mais leur utilisation est limitée car ils fonctionnent principalement sous forme de textes à trous. Les journalistes rédigent des articles types et y insèrent des « blancs », une fois les robots paramétrés, ils recherchent les informations nécessaires et remplissent ces blancs. 

La start’up japonaise JX Press Corp, a confié à Bloomberg que l’usage des bots pourrait se généraliser dans les mois et les années à venir notamment dans les salles de rédaction « mainstream ». La société utilise déjà la « Learning Machine » pour passer au peigne fin les médias et les réseaux sociaux à la recherche de « breaking news », les données récoltées sont ensuite traitées et transmises sous forme de rapports entièrement automatisés. La salle de rédaction de JX Press Corp est désormais composée en grande majorité d’ingénieurs et non plus de journalistes, ce qui pourrait à l’avenir devenir « la norme » selon son fondateur, Katsuhiro Yoneshige. 

Qui de l’humain ou de la machine se cache derrière cet article ? La propagation des bots au sein des salles de rédaction continuera à semer le trouble chez les lecteurs… 

 

Joelle Montant

Joelle Montant

Rédactrice web - / Retrouvez-moi sur LinkedIn

Vous aimerez aussi

S’inscrire aux alertes de Culture RP, c’est s’assurer de ne rien perdre de l’information mise à disposition sur notre blog.