Le métier des RP a changé, d’où l’urgence d’une revalorisation. Exit les bureaux de presse, le carnet d’adresses, les cocktails et les petits fours… L’essor des nouvelles technologies de la communication et notamment des réseaux sociaux mais aussi les besoins désormais prioritaires des marques en matière de réputation et/ou de recommandation ont profondément bouleversé notre profession.
Dorénavant, on ne parle plus de Relations Presse, mais de Relations Publics, avec « cs », et ce n’est pas sans raison. Les attachés de presse ont muté pour devenir des consultants spécialisés et hyper qualifiés, s’adressant à toutes sortes de publics. Cela va des actionnaires aux collaborateurs, en passant par les prospects, les partenaires, les médias, les influenceurs, les blogueurs, les consommateurs … Leurs contacts chez l’annonceur ne se limitent plus aux collaborateurs du service com, mais s’étendent à l’ensemble des directions : marketing, commerciale, achats, digitale et générale ! Faire des RP en 2016, c’est avoir un impact direct sur l’image et la croissance des entreprises.
Les RP les éternels parents pauvres de la com…
Et, pourtant, nous restons le parent pauvre de la communication. En manque de reconnaissance, souvent sous-estimée, notre profession peine à faire reconnaître sa valeur ajoutée et sa légitimité auprès des entreprises. Mais les victimes sont aussi les coupables ! Les crises successives des années 2000 ont entraîné dans leur sillage un discours prônant les RP comme une alternative économique à la communication des entreprises. Face à la pub, nous étions alors plus efficaces et beaucoup moins chers… Nous l’avons tellement rabâché, que cela a fini par nous définir et, aujourd’hui, difficile encore d’en sortir ! Conséquence : les budgets RP continuent d’être négociés à la baisse.
Le syndrome du « Je peux le faire moi-même »
A l’heure de l’ubérisation de la société, certains estiment même qu’ils peuvent faire leurs RP, sans intermédiaire et pour des sommes minimes. Il ne viendrait pourtant à l’idée de personne de faire le ravalement de son immeuble, ni de plaider sa cause au tribunal sans l’aide d’un professionnel. Il ne tient qu’à nous de faire en sorte que les choses changent ! Nous devons insister sur la formation de nos équipes, assurer l’évolution de leurs compétences, valoriser le travail de réflexion stratégique et de conseil en amont des actions … et surtout faire preuve de pédagogie auprès de nos clients, démontrer notre performance et nos atouts dans un monde qui bouge et où le capital image des marques est devenu un bien si précieux.
Nathalie Grigorieff-Godin
Présidente Profile !
Carole Mazurier, Responsable Communication Externe de l’Argus de la presse / Linkedin / @Argusdelapresse / @CultureRP