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Tribune de Anne Brunet, co-fondatrice et attachée de presse de l’agence Chronique Relations Publiques.
L’arrivée d’Instagram a bouleversé l’utilisation des réseaux sociaux tels que nous les connaissions et promus des milliers d’anonymes au rang d’influenceurs. Alors demain tous influenceurs ? comment la jeune génération se positionne-telle dans ce nouvel écosystème ?
En tant qu’agence de Relations Médias, l’influence digitale fait partie intégrante de nos campagnes, et les attentes de nos clients sur ce créneau grandissent; nous nous intéressons donc de près aux évolutions du secteur. Parmi les différentes plateformes sociales fréquentées par les influenceurs digitaux, Instagram occupe une place de choix avec des profils multiples et de très larges communautés. En quelques années ce réseau social est devenu essentiel à l’activité professionnelle ou amateure de milliers de personnes, à tel point qu’en RP il est difficile de se souvenir de « l’avant Instagram ».
Pourtant, cette plateforme sociale évolue et avec elle, le profil de ses utilisateurs. Parmi les mutations, nous constatons deux grands phénomènes, d’une part la démocratisation de l’influence digitale et d’autre part l’éclatement du profil des influenceurs.
Demain tous influenceurs ?
A sa création, Instagram a été le terrain de jeu d’un noyau d’early adopters qui ont su tirer parti de cet outil pour se constituer de belles communautés et devenir « influenceurs digitaux ». Quelques années plus tard, la plateforme sociale vit un élargissement du profil de ses grands-comptes et cette tendance n’est pas près de s’arrêter.
La démocratisation de l’influence digitale avance et l’intérêt de développer une large communauté digitale n’échappe aujourd’hui à personne. Cette démocratisation touche les marques, les politiciens, les dirigeants d’entreprise, les grands Chefs, les entreprises BtoB, les associations etc. tous utilisent à présent la plateforme comme un véritable média, voire même leur première vitrine auprès de leur public cible. Les comptes se développent, s’enrichissent et la population considérée comme « influente » sur Instagram se diversifie. On observe alors une mutation du profil des influenceurs traditionnels vers des influenceurs « naturels », qui sont considérés comme influents autant pour leur statut dans le monde réel que pour la richesse de leurs communautés digitales. Désormais, à communautés égales, entre un influenceur foodista et un grand Chef pâtissier, lequel sera considéré le plus influent ?
On peut imaginer que, selon ce que nous serons en mesure d’apporter aux marques, chacun pourra alors être considéré comme un influenceur sur un secteur donné. Par extension et dans ce contexte, le fait de devenir influent sur le web est en passe de devenir un atout pour chacun, voire une ligne à rajouter à son CV.
Nous recevons d’ailleurs aujourd’hui de plus en plus de CV dans lesquels les candidats font état de leur présence digitale et mentionnent parfois leur nombre d’abonnés. L’influence digitale comme argument supplémentaire à l’embauche ? Cela semble plausible.
Les influenceurs sont partout
Avec la démocratisation, c’est également l’éclatement des influenceurs qui touche Instagram. Les influenceurs sont de plus en plus nombreux et en réponse à cela, les marques deviennent de plus en plus « sélectives » et recherchent les profils qui seront les plus proches de leur public cible. Par exemple, une grande enseigne nationale qui ouvre une boutique dans une ville de taille moyenne comme Reims ou Nancy, veut toucher les influenceurs digitaux de la ville en question pour faire connaître son ouverture à la population locale, son premier cercle de clients potentiels.
De la même manière, un hôtel qui vise une clientèle de type CSP+ en voyage d’affaire, nous demande de faire appel à des influenceurs qui touchent directement cette catégorie, à savoir les business men, CSP+ et intervenant dans le monde des affaires comme des avocats des cadres etc… tous sélectionnés pour leurs communautés digitales.
On peut imaginer que demain, dès lors que nous posséderons une communauté intéressante et que nous serons identifiés sur un secteur clef, nous pourrons nous aussi être contactés par des marques, des hôtels etc. en tant qu’influenceur. Dans ce contexte, le travail de qualification des influenceurs sera d’autant plus nécessaire et minutieux. L’éclatement des influenceurs sur Instagram rapprochera l’influence digitale des relations publiques traditionnelles dont l’enjeu a toujours été de mettre en relation un client (marques, entreprises, personnalités, projets) avec différentes typologies de prescripteurs intéressants, qu’ils soient institutionnels, clients potentiels, fournisseurs, partenaires influents, ou encore leaders d’opinion sur un secteur précis.
Instagram et la jeune génération ?
Il faut enfin prendre en compte l’évolution des usages chez la jeune génération (les moins de 16 ans) qui serait de moins en moins sensible à la publicité digitale et utilise davantage les réseaux sociaux pou communiquer de manière rapide. Les moins de 16 ans privilégient donc l’instantanéité et l’éphémère de Snapchat, un réseau social qui devrait gagner en importance dans les stratégies d’influence digitale futures. Dans tous les cas, il ne faut pas craindre l’évolution ou la mort de certains réseaux sociaux car dans l’univers de l’influence digitale, ce qui compte ce sont les personnalités elles mêmes, pas les outils qu’elles utilisent !
Maatch
Maatch est une agence de Relations Médias, Evénementiel et Influence digitale. Nous menons pour nos clients des campagnes d’influence au coeur du paysage médiatique actuel, associant les médias traditionnels (presse écrite, TV, radio, web), les influenceurs digitaux et les leaders d’opinion issus de la sphère publique. Nous assurons à nos clients une excellente couverture médiatique, et cela tous secteurs confondus : l’hôtellerie (Radisson Blu), les collectivités (Ville de Roanne), l’art de vivre (Chocolaterie Weiss), l’événementiel (Mirage Festival) etc.