artsixMic est une plateforme d’information culturelle et artistique un trait d’union entre les artistes, les créateurs et le grand public. On y parle de culture, celle qui permet de penser la liberté, celle qui permet de vivre le monde, comme un espace sur les autres et soi-même.
Mais au fait, pourquoi sixMic ? Culture RP a rencontré Jean-Marc Lebeaupin, Rédacteur en chef chez artsixMic par l’intermédiaire de Béatrice Martini, pour qu’il nous explique tout cela…
Jean-Marc Lebeaupin, quels sont votre parcours et votre ambition pour artsixMic ?
Mon parcours me plaît car il est atypique. Atypique car il est basé sur la curiosité et la connaissance, sur l’envie chaque jour d’en savoir davantage, d’être à la fois sur scène et à l’envers du décor.
Pendant quelques brèves années, j’ai exercé un tas de professions, de coursier à employé de bureau, en passant par chauffeur, et bien d’autres encore… Puis, un jour, lassé par ces métiers qui ne m’assuraient que le boire et le manger, j ’ai décidé de devenir photographe, puis de me mettre à l’écriture, puis de l’écriture à l’édition, de l’édition à l’internet etc…
J’ai été à l’origine de l’un des premiers magazines en ligne en 1995 avec artéMédia.
Mon ambition pour artsixMic est que le site fasse du bien là où cela fait mal. Et là où cela fait mal, c’est dans le manque de culture d’une grande partie de nos contemporains. Ce n’est pas un reproche, c’est un constat. Un constat vieux comme le monde, mais un constat qui montre que nos sociétés se meurent avec le temps du fait de ce manque de culture. C’est plus facile à dire qu’à faire, mais donner l’envie d’être curieux et d’apprendre est pour moi fondamental.
L’art, les artistes et les créateurs nous sont indispensables La beauté et même parfois l’incompréhension de leur création font vibrer notre planète et l’aident à respirer !
artsixMic est le vaisseau amiral de notre société, c’est celui qui invite à l’invite, qui cherche à faire se rencontrer ceux qui cultivent notre monde pour le rendre encore plus beau et qui donne envie d’aller vers les autres. J’aurai bien aimé chanter, alors en fait je chante avec artsixMic !
Aujourd’hui nous travaillons à consolider le bateau pour qu’il puisse naviguer vers d’autres horizons.
sixMic, est La plateforme d’information culturelle et artistique qui repose sur l’interactivité et complémentarité de six synergies. Quels sont ces six entités, leurs ADN et quels enjeux pour les jeunes artistes ?
L’information doit se transmettre par le biais de multi-canal ; elle se doit d’être diversifiée et utilisable par le plus grand nombre. L’écriture, le visuel, l’audiovisuel, l’internet, les réseaux sociaux en sont les principaux outils ; nous construisons notre plateforme autour des ces outils, qui sont parties prenantes de tout ce qui se fait actuellement dans notre monde, qu’il soit ou non connecté, l’impression papier restant pour moi un grand plaisir de la vie et de l’information.
Nous avons de nombreux projets en cours de développement, et tous sont interdépendants, s’auto-alimentant afin de créer un cercle vertueux dans l’univers de la création.
Pour accélérer votre développement et, de ce fait, pouvoir proposer un contenu plus riche et diversifié, vous avez lancé une campagne de financement participatifpour permettre à des contributeurs amoureux de la culture d’investir dans le site artsixMic. À quoi va servir ce financement ?
Pour nous, lancer une campagne de financement participatif n’était pas vraiment l’idée du siècle, mais, après 3 ans d’autofinancement, grandir reposait une fois encore sur l’argent.
Or, tellement de structures et de personnes (et non des moindres) ont recours à ce procédé, que je pense qu’à terme, celui-ci mourra étouffer ou racheter par plus gros que lui, comme la fait dernièrement la Banque Postale avec Kisskissbankbank.
Malheureusement, notre banque, bien que faisant partie de l’économie sociale et solidaire, ne nous a pas trouvés assez rentable et ne nous a toujours soutenus que du petit bout des doigts. Donc pas question pour elle d’en faire davantage. Pour moi le financement participatif est une des vraies belles inventions de ces dernières années, même si je milite pour la création d’une banque dédiée aux entreprises, une banque qui soit l’un des éléments moteurs de la création d’entreprise, ouverte au grand public qui pourrait ainsi devenir dess investisseurs dans les entreprises qu’ils souhaiteraient soutenir. Or, Bpifrance, Banque Publique d’Investissement est très loin de jouer ce rôle.
Le financement doit servir à nous équiper, à passer en abonnement payant, financer nos prochaines productions et à se rapprocher de nos lecteurs en créant des outils personnalisés à cet effet. En un mot être meilleur et plus efficace !
Du point de vue des choix éditoriaux, comment cela s’organise, combien êtes-vous dans votre équipe ? Comment fait-on pour vous proposer des événements, expositions, ouvrages à découvrir etc… ?
Les choix se font de manière à être les plus représentatifs parmi toutes les propositions culturelles et artistiques que nous recevons chaque jour, avec l’idée première de mettre en lumière des artistes ou des événements dont personne ne parlera. Je n’en dirais pas plus pour des raisons de confidentialité. Nous sommes une équipe de 3 personnes qui travaille beaucoup et sommes soutenus par des personnes bénévoles qui aiment écrire.
Pour nous contacter, rien de plus simple, il faut nous faire parvenir les informations à notre adresse mail qui est [email protected].
Du point de vue de la communication, comment procédez-vous ? Les médias sociaux sont-ils importants et comment interagissez-vous avec vos publics ?
La communication est primordiale d’autant plus que nous dépendons encore dans l’immédiat de Google qui n’aime pas les petites entités et dont la logique est basée uniquement sur l’appât du gain.
Aujourd’hui, nous profitons du lancement de ce crowfunding pour communiquer sur notre entreprise. Vous êtes je pense la première structure qui allez parler de nous. Jusqu’à présent nous ne nous sentions pas près. Mais nous avons décidé d’avancer vers de nouveaux horizons, et d’élargir notre lectorat et nos potentiels clients. Dans l’immédiat, il est sûr que les réseaux sociaux sont pour nous incontournables, car ils sont devenus heureusement ou malheureusement des prescripteurs.
Ils prennent beaucoup de temps et ne sont vraiment pas très compréhensibles dans leur manière de travailler, mais ils sont un mal nécessaire à notre communication. Ils permettent tout de même, et à moindre coût, de communiquer, donc d’exister.
Quels sont les artistes, écrivains, groupes de musique, auteurs qui vous ont construit dans votre adolescence et quels étaient finalement les supports culturels qui vous donnaient accès l’information que vous recherchiez ?
Je suis un amoureux des Doors, de Janis Joplin, des Dobbie Brothers, des Beatles, de Frank Zappa, de tous les groupes qui font du bon son, qu’ils soient rock, reggae, blues, jazz etc…
Je crois que j’ai lu tous les Agatha Christie, tous les Lobsang Rampa, tous les Jules Vernes, tous les « Rois Maudits », tous les écrivains, principalement classiques, qui me permettaient soit d’apprendre, soit d’avoir envie d’apprendre.
Si vous aviez à donner un conseil à la jeune génération comme à la moins jeune pour retrouver sa liberté d’action, de réflexion, de penser, d’aimer quel serait-il ?
Comme le disait Bruno Lemaire il y a quelques jours, « N’ayez pas peur de l’échec ». C’est la culture de l’échec qui depuis des décennies tue en partie l’entreprenariat en France.
C’est en entreprenant que l’on devient entrepreneur, et entrepreneur ne veut pas dire que patron, mais malheureusement les entrepreneurs français sont très mal représentés. Entrepreneur cela veut dire que vous allez mettre en place une action qui va vous permettre de mettre en pratique vos connaissances, et de les faire grandir, mais aussi de les partager. En quelque sorte, pour être libre, il faut entreprendre.
J’ai toujours aimé entreprendre pour comprendre qui j’étais et qui étaient les autres. Faire c’est réfléchir et réfléchir c’est se poser les questions qui vous aideront à être en harmonie avec vous même.
Il n’y a pas d’âge pour agir, agir est l’un des moyens qui mène à une certaine forme de liberté, une liberté qui a un coût, celui de beaucoup de travail et de beaucoup d’incompréhension de la part de votre banquier.
Pour aimer, il faut croire en quelque chose qui vous emporte, et, pour moi, la culture fait du bien à ma vie et m’aide à aimer les autres. En fait mon conseil sera de vous dire Faites ! Faites ! C’est à ce moment-là que tout commencera !