Interview de Nicolas Vidal, fondateur de PUTSCH

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Le site Culturel Bscnews.fr vient d’être refondu et rebaptisé PUTSCH. Après une campagne réussie de crowdfunding (1) sur KissKissBankBank. Culture RP a voulu en savoir plus en interrogeant Nicolas Vidal, fondateur de PUTSCH pour connaître son positionnement, et afin qu’il nous décrypte cet espace culturel anti-conformiste qui laissera une large place à la culture mais également aux voix discordantes qui feront débat sur PUTSCH.MEDIA.

« Notre liberté,
c’est notre engagement et votre participation,
cher lecteurs, dans ce projet démocratique et culturel.
Devenir lecteur de Putsch,
c’est aussi militer pour faire vivre cette culture qui fait débat.
»

 

La presse indépendante a besoin plus que jamais du soutien inconditionnel de ses lecteurs pour faire vivre toutes les idées et offrir un nouvel espace de réflexion. Putsch, c’est donc un nouveau site d’actualités culturelles, une émission de web-TV mais aussi un journal papier de 28 pages. Sur quel business model est fondé PUTSCH ? Quels sont vos objectifs pour cette année ?

NICOLAS-VIDAL Portrait

La question de la monétisation a été largement abordée pour le passage de BSC NEWS à PUTSCH. Nous nous sommes appuyés sur l’expertise de l’agence Cosa Vostra qui travaille spécifiquement sur le positionnement des marques médias.
Nous avons vécu pendant dix ans sur un modèle quasiment gratuit, jonglant entre des budgets publicitaires et un nombre d’abonnés qui progressait mais pas suffisamment pour se séparer de la publicité.

Aujourd’hui, l’ambition est clairement la monétisation de nos contenus. PUTSCH est donc lancé sur un modèle payant progressif avec un libre accès avec une limité fixée à 5 articles seulement. Deux offres d’abonnement claires seront proposées aux lecteurs afin de bénéficier d’un traitement éditorial culturel et franc-tireur, loin de l’information et des décryptages convenus. Nous proposerons également toute une série de tribunes à des personnalités culturelles et des intellectuels.

C’est pour cela aussi que la marque PUTSCH prend tout son sens car je souhaitais depuis longtemps renforcer la ligne éditoriale sur le pluralisme des voix, de plus en plus rare de nos jours. Nous espérons agréger le plus d’abonné(s) possible autour de notre ligne éditoriale afin de renforcer notre positionnement et pérenniser le titre.

Quels sont les sites d’information qui ont forgé votre positionnement et pour vous comment se formalise une tribune PUTSCH ?

La pierre angulaire de PUTSCH se situe à la convergence de la culture et du débat. Il n’y a pas à proprement parler de site ou de médias qui m’ont donné l’idée de lancer PUTSCH. C’est avant tout une conviction forte de faire vivre le pluralisme des voix autour de nombreux sujets culturels et d’interviews. Putsch propose aux lecteurs passionnés de culture et de débats de découvrir une nouvelle façon de faire du journalisme culturel. Nous espérons les surprendre et titiller leur curiosité culturelle en sortant des sentiers battus. Nous tenterons également de réconcilier une partie du lectorat profondément déçue des médias qui ne se reconnaissent plus dans la façon de traiter uniformément l’actualité. Il est bien entendu que nous espérons fédérer le maximum d’abonnés autour de PUTSCH dès la première année afin de pérenniser le média et prévoir de nouveaux développements pour 2019. Notre ligne éditoriale sera bien entendu notre valeur ajoutée.

Pourquoi avoir changé de marque en passant de BSC NEWS à PUTSCH ?

Le choix de la nouvelle marque s’est posée en juin 2017 lorsque j’ai rencontré Mathieu Stefani et Laurent Defossez de l’agence Cosa Vostra à Paris. Nous avons longuement discuté sur la nécessité de faire évoluer la marque média du BSC NEWS et tout naturellement la décision a été prise de changer de nom et d’offrir de nouveaux supports plus adaptés à notre époque.
Simultanément, j’avais également décidé de quitter Montpellier où j’ai fondé le BSC NEWS dix ans auparavant. L’environnement économique et la vitalité culturelle de cette ville ne permettaient plus de grandir sereinement sans compter la frilosité de certaines institutions à aborder la question de l’innovation dans la façon de traiter des sujets culturels ou de couvrir des événements.

 

 

Comment va s’organiser l’éditorial du média, entre franc-tireur des voix et des idées singulières, comme ligne directrice, un laboratoire des « sens » démocratiques ?

Putsch sera le média qui bousculera l’ordre culturel établi avec une série d’entretiens de personnalités parfois piquantes et corrosives. Car la culture doit faire débat et doit poser des questions qui alimentent la démocratie. Ainsi nous offrirons la possibilité aux lecteurs de se faire leur propre opinion. Aiguiser le libre-arbitre de tout un chacun sera l’objectif de PUTSCH.
Parce que la culture doit faire débat, parce qu’il y a une nécessité aujourd’hui de bousculer l’ordre culturel établi. Putsch veut être cet espace privilégié de lectures, de réflexions et de débats. Un forum indispensable et inhérent à toute démocratie ne peut exister que si toutes les voix, même discordantes et subversives, ont un espace, un lieu pour s’exprimer. Parce que Putsch ne veut rien s’interdire lorsqu’il s’agit de faire vivre la démocratie et la culture.

« Putsch ne prendra pas ses lecteurs pour des imbéciles ». Quel est votre position par rapport aux fakes news ?

Notre positionnement est très clair face au Fake News. Nous proposerons aux lecteurs un travail journalistes basé sur la triptyque : culture, idées et débats. Nous essaierons ainsi de toucher via notre positionnement sur le web des lecteurs qui pourraient être tentés de porter crédit aux Fake News. Chez Putsch, nous nous en tiendrons aux idées et notre expérience d’une décennie dans les médias avec BSC NEWS a renforcé cette conviction chez PUTSCH.

Pour financer le lancement de Putsch vous avez-mis en place une campagne de crowdfunding ? Quels en furent les enjeux majeurs ?

La campagne de crowdfunding participe en réalité au storytelling pour le passage de BSC NEWS à PUTSCH. Elle nous a permis de présenter cette métamorphose éditoriale. Elle m’a semblé extrêmement importante. Elle fut également une façon aussi de fédérer une base d’abonnés pour le lancement de PUTSCH. Nous avons lancé la campagne sur un budget modeste, qui est en réalité une infime partie du coût réel du projet global. Une campagne de crowdfunding est par ailleurs une excellente vitrine pour expliquer le lancement de PUTSCH auprès d’une base importante de potentiels lecteurs. Nous avons levé 154 % de la somme initialement demandé. Ce fut donc un succès de marque pour PUTSCH.

logo-putsch-large

 

Selon vous peut-on parler de tout et avec tout le monde, ou en rire si il en est encore possible ?

Si l’on s’en tient aux idées, aux débats et à l’ouverture d’esprit, tout est en réalité possible. Putsch ne sera d’aucune tendance, d’aucune chapelle et ne sera pas militant. Si ce n’est que nous défendons ardemment un militantisme pour les débats d’idées. Nous avons le plaisir d’accueillir notamment chez Putsch l’humoriste David Azencot ( Europe 1 & Canal +) qui publiera chaque mois une chronique video sur la WebTv de PUTSCH. Et je cite souvent Pierre Desproges qui disait « qu’on peut rire de tout mais pas avec tout le monde ». Chez PUTSCH, nous tenterons de rallier le plus grand nombre de lecteurs autour de la culture et du débat.

Souhaitez-vous « ouvrir » le média à d’autres influenceurs médiatiques, philosophes, chercheurs, artistes, caricaturistes, critiques et si oui lesquels ?

Nous ouvrons sur PUTSCH un espace dédiée aux tribunes où plusieurs personnalités prendront la parole sur des sujets culturels divers. Et c’est une nouveauté pour nous.

Dès le mois de février, nous publierons une série de tribunes pour aller plus en avant dans le pluralisme des voix et des idées. A noter que nous comptons déjà sur les dessins succulents du grand dessinateur de presse, André Bouchard qui collabore à BSC NEWS puis à PUTSCH depuis plusieurs années maintenant. Nous sommes prêts à accueillir toutes les voix qui sont sensibles à la culture et aux débats d’idées. Et nous discutons avec tout le monde sans corporatisme.

Quelle place souhaitez-vous laisser aux médias sociaux dans la communication générale de Putsch : un espace de dialogue, une invitation à la confrontation des idées où un lien constructif et utile avec l’ensemble des parties prenante de la cité ?

BSC NEWS est né en 2007 sur MYSPACE et a commencé à communiquer sur ce réseau social. Puis nous nous sommes tournés vers Facebook et Twitter. Il est évident que la stratégie de PUTSCH est extrêmement axée sur les réseaux sociaux notamment avec la diffusion de courtes vidéos pour annoncer nos interviews et nos sujets phares. Nous reprenons donc les codes du média BRUT en diffusant notre contenu et notre essence journalistique. C’est en ce sens que nous essaierons à notre niveau de contrer les Fake News et de proposer des sujets de fonds.

(1) https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/putsch-un-media-ou-la-culture-fait-debat?ref=similar

Marc Michiels

Marc Michiels

Rédacteur en chef Culture RP, Content Marketing et Social Média Manager : « Donner la parole à l’autre sous la forme d’une tribune, une interview, est en quelque sorte se donner à lire ; comme une part de vérité commune, pour qu'apparaisse le sens sous le signe… ». / Retrouvez-moi sur LinkedIn

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