Culture RP a rencontré Véronique Janneau, Gérante et créatrice de l’agence l’Observatoire. Créée en 1992, l’agence de communication / relations presse rassemble est parmi les leaders dans le domaine de la communication culturelle. Elle assure la promotion d’importants événements et institutions en France et en Europe, fidèles pour certains depuis plus de 20 ans.
Véronique, vos domaines d’interventions sont nombreux et pourraient se regrouper sous l’item « La culture sous toutes ses formes« , qu’elles soient au niveau des institutions culturelles, événementiel que Politique & économie culturelle. Quelle est votre vision du marché en termes de Relations Publics pour cette fin d’année 2016 ?
La fin de l’année 2016 se porte très bien ! Mais en terme de perspectives nous travaillons déjà sur 2017 bien sûr.
Et là c’est plus problématique. Depuis plusieurs années, on observe un développement de notre marché dû à l’accroissement de l’activité des musées et de l’attention portée à la communication. Parallèlement, l’instauration des grandes régions provoque un regroupement des appels d’offre qui entraînera indubitablement un rétrécissement du marché.
Quelle est selon vous l’ADN de l’agence qui a permis d’établir une confiance partagée avec de nombreuses institutions en France comme à l’international ?
Patiemment, l’agence Observatoire a enrichi ses réseaux et construit des liens solides avec ses interlocuteurs : journalistes ou acteurs du monde de l’art, apportant la preuve, année après année, que la constance se nourrit de l’innovation. La stabilité d’une équipe particulièrement soudée et notre adaptation à l’évolution permanente de notre métier sont les ingrédients clés de l’agence.
Accompagnement stratégique, conseils, optimisation des messages ainsi que de leur diffusion – concrètement pour un client cela se traduit par quelles actions et celles-ci de quels facteurs ?
Nous apportons un soin particulier à conseiller au mieux nos clients et les diriger vers les solutions les plus adaptées à leur contexte et leurs objectifs. L’expérience de nos attachées de presse permet de cibler la meilleure voie de transmission d’un message, afin qu’il soit le plus clair et le plus efficace possible : analyse affinée, optimisation du discours, des outils, préconisations innovantes et la clé, l’accompagnement personnalisé.
Comment le Digital a-t-il-modifié la communication de l’Attaché(e) de presse ?
La communication 2.0 a révolutionné nos méthodes de travail. Tout d’abord nous avons dû nous outiller et nous former nous-mêmes : réseaux sociaux (twitter, instagram, LinkedIn), outils de veille et de publications, blogs, newsletters, … sont aujourd’hui nos outils de travail quotidiens.
La méthode est beaucoup plus directe lorsque nous nous adressons aux « influenceurs » (twittos, igers, youtubeurs, etc.) qui pour autant sont extrêmement sollicités compte tenu de leur importance aujourd’hui dans le paysage médiatique. Ils ont une grande liberté critique que la presse traditionnelle a perdu dont nous ne pouvons pourtant pas faire l’impasse. Elle est, à mon sens, nécessaire. Le digital a cela de formidable que cela permet de toucher différemment, voire de manière un peu décomplexée, les journalistes, ainsi que de relayer des informations qui leur semblent intéressantes mais ne feront pas forcément l’objet d’un article.
Finalement, cela a multiplié les canaux et doublé notre travail.
Quelle serait votre définition de l’Influence, l’engagement, la notoriété, la visibilité et l’expertise ?
Ces termes résument assez bien notre travail quotidien : la recherche des influenceurs les plus pertinents pour nos clients et leur engagement dans nos projets pour accroître la notoriété et la visibilité. Tout cela grâce à notre expertise. Cette question définit tout à fait les missions de l’agence !
C’est un tout pour atteindre notre objectif : servir au mieux les projets et la communication de nos clients avec, ce qui est l’atout d’Observatoire, notre sens de la relation humaine. Nos clients sont fidèles car nous les comprenons et savons réagir à toute situation. Ainsi que les journalistes auprès de qui nous fournissons un travail de qualité dans l’écoute et la construction positive.
Ecouter ses publics cibles et cartographier ses influenceurs, est-il une nécessité aujourd’hui ?
Cela a toujours été une étape préalable incontournable. Disons qu’elle s’est complexifiée et étendue. Pour autant cette étude est à renouveler régulièrement car les cibles prioritaires sont mouvantes, selon les actualités mise en place par les institutions. De plus, dès qu’une de ces cibles est atteinte, il faut non seulement entretenir le lien puis en chercher d’autre. Dans nos missions, c’est un « work in progress »
Comment les institutions sont-elles passées de la communication avec les médias à la conversation avec leurs publics ?
Les institutions s’y sont mises petit à petit mais il y a encore beaucoup à faire. Les grandes institutions parisiennes et des grandes villes françaises sont bien équipées. Il reste cependant beaucoup de travail pour quelques institutions en région qui ont peu d’effectif et de moyen. Nous sommes là pour les conseiller et les aider.
A minima chacune possède un compte Facebook, si elle n’est pas présente également sur Twitter, Instagram et Youtube. La communication avec le public devient alors directe : jeux concours, questions/réponses, visites de coulisses et infos insolites sont autant de pistes qui permettent à une institution de dialoguer directement avec son public et d’établir une relation de confiance et de proximité.
Quelle est votre plus beau souvenir professionnel ?
La réouverture du musée Rodin (novembre 2015), l’ouverture du musée Soulages (mai 2014) et leur retentissement dans les médias nationaux et internationaux.