Interview d’Isabelle Musnik, Fondatrice d’INfluencia !

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Culture RP a rencontré Isabelle Musnik, fondatrice, directrice générale et directrice de la rédaction d’Influencia.

Influencia site

Quel est votre parcours ?

Je suis économiste de formation, (doctorat 3è cycle d’économie, diplôme de gestion de la European Business School) et également diplômée en anglais et allemand. J’ai été journaliste à l’Expansion et à La vie Financière (en tant que rédactrice en chef adjointe spécialisée sur la communication et la distribution). J’ai participé à la création de CBNews avec Christian Blachas en 1986, en tant que directrice internationale et éditrice. Et j’ai aussi réalisé de nombreux sujets sur les marques pour Culture Pub sur M6, et participé à diverses émissions de radio. J’ai aussi écrit plusieurs ouvrages, dont : Elysée 88: plus président que moi, tu meurs, Tapie, les secrets de sa réussite…

En 2004 j’ai lancé INfluencia dont je suis directrice générale , directrice des contenus et de la rédaction. INfluencia est une newsletter quotidienne sur Internet www.influencia.net et une revue trimestrielle papier et digitale. INfluencia s’adresse à tous ceux et toutes celles qui ont de l’influence, et décrypte de façon transversale, tous les comportements, tendances et innovations de notre société. Dans le cadre de mes activités, j’anime régulièrement conférences, débats et séminaires pour des organismes professionnels et pour des entreprises.

Je suis aussi l’éditrice du Gunn Report for Media dont le but est de mettre en lumière l’innovation média et son efficacité.

Il y a très peu de femmes dirigeantes d’entreprises et vous en faites partie, quel est votre point de vue sur la question ?

Je pense qu’il n’est certes pas facile pour une femme de devenir dirigeante dans un monde où les disparités sont encore bien présentes. En France comme dans d’autres pays d’ailleurs. Il est encore trop souvent dit aux femmes « tu n’entreprendras point ; laisse les hommes chasser ». Quand on voit dans le domaine scientifique ou en informatique, le faible nombre d’étudiantes au niveau par exemple des doctorats…
Donc il faut se battre, ne pas baisser les bras, prouver que les femmes sont tout aussi capables que les hommes de créer et développer des entreprises et qu’aucun secteur d’activité ne leur est interdit. Se battre contre les préjugés, montrer qu’on peut être femme, maman (ou pas), chef d’entreprise, s’impliquer dans la vie associative et/ou politique…

Montrer aussi que les femmes dirigent leur entreprise comme les hommes; avec prudence, bon sens, courage, réalisme, et peut-être avec plus d’optimisme que la gente masculine.

Une qualité dont la société a bien besoin aujourd’hui. Je suis persuadée qu’il ne faut pas se contenter de se lamenter sur le fait qu’il y a encore trop peu de femmes chefs d’entreprise. Il faut aller de l’avant, et je le répète, se battre. Envers et contre tout et contre tous…

Quelle est votre journée type en tant que directrice de la rédaction d’influencia ?

Je ne suis pas seulement directrice de la rédaction et des contenus mais aussi directrice générale, et donc toujours à la recherche et à l’écoute de projets qui pourront développer la marque.  Donc ma journée type est très agitée et variée. Elle commence par un petit déjeuner en tête à tête avec des représentants d’entreprises, d’agences ou de médias. Pour leur parler d’INfluencia, réfléchir ensemble au développement et aux projets communs que nous pourrions mener et  écouter leurs actualités. Afin de développer le business d’Influencia. Soit parfois des petits déjeuners de presse. Puis d’autres rendez-vous, des conférences/débats où il faut aller, ou des journées portes ouvertes de marques, afin de bien saisir les grandes tendances et les innovations qui arrivent. Puis déjeuner avec encore des représentants de marques , d’agences, de médias ou des sociologues… L’après midi discussions avec le rédacteur en chef Gaël Clouzard, relecture de la newsletter, des textes de la revue papier quand c’est le bouclage. Le mercredi, écriture de l’édito  pour la newsletter. Et le soir très souvent cocktails professionnels, parfois diners professionnels. Et aussi  expos, théâtre, concerts… pour sentir l’air du temps (et parce que j’aime …) . Parfois j’assiste aussi à des conférences en province ou à l’étranger. Je suis aussi souvent occupée à animer des débats, des remises de cérémonie, ou des interventions sur les tendances et l’innovation. Donc des journées passionnantes qui font plutôt 18h! Car j’aime toujours écrire, et je me fais parfois le petit plaisir d’écrire un article (le soir ou le week end..).

Qu’est ce qui  va faire que vous allez relayer une actualité plutôt qu’une autre ?

Avant tout il faut que l’information fasse sens. Pas question de recopier des communiqués de presse ou de reprendre ce qui se dit partout ailleurs.

Nous cherchons toujours l’info exclusive qui est un signe de l’époque dans laquelle nous vivons, qui montre comment elle va aider le monde à évoluer.

Notre ambition est d’être une vigie et de relayer toutes les tendances et innovations en France et à l’international, avec toujours un point de vue. Nous voulons aider notre lectorat à aller de l’avant et à réfléchir. La newsletter va plus parler de ce que nous venons de remarquer. La revue papier est trimestrielle va réfléchir de façon transversale et totalement prospective, en faisant intervenir des journalistes et des experts dans tous les domaines.

Les deux mots clefs pour nous sont tendances et innovations.

Comment avez-vous appréhendé l’avènement du digital et du web 2.0 ? Comment est ce que cela a changé votre manière de travailler ?

Le digital a plus que changé notre manière de travailler, il a changé ma vie professionnelle.

C’est sur internet qu’INfluencia est né en 2004. Lorsque j’ai quitté mon poste d’éditrice de CB News, après 17 ans de bonheur  passés aux côtés du grand  Christian Blachas, c ‘était sur deux constatations: internet était né, l’info classique se trouvait déjà sur la toile et une revue spécialisée devait traiter autrement les sujets qu’elle suivait. Et le deuxième constat était que le mot le plus important était celui d’influence. Les faits m’ont donné raison.

J’ai donc lancé Influencia directement sur internet. Sans Internet, INfluencia n’aurait pas vu le jour!

Nous avons ensuite, avec Daniel Baldaia, co-fondateur, un ancien de CB News également, lancé une newsletter d’abord hebdomadaire, qui petit à petit est devenue quotidienne.
Puis quelques années plus tard, nous avons lancé la revue digitale d’abord baptisée Carnetstendance. Et nous avons décidé il y a un peu plus de deux ans, de frapper un grand coup et de prouver que papier et digital sont frères et de lancer la revue papier. Nous sortons cette semaine le numéro 11, consacré au Futur. Un beau succès, nous venons d’ailleurs de recevoir le « Prix de la Presse Pro pour une revue de moins de 10 000 exemplaires », pour un article paru dans l’une des revues précédentes, et nous en sommes très fiers.

C’est la preuve aussi que Internet n’est pas la mort de la presse, mais qu’il faut anticiper,  ne pas avoir peur, ne pas chercher à copier les autres mais innover sans cesse, encore et encore, toujours et toujours.

Quels usages faites vous des réseaux sociaux ? Quels réseaux privilégiez vous ?

J’ai ouvert le compte Facebook d’INfluencia en 2009, et Gaël Clouzard a ouvert le compte Twitter également en 2009. Nous les utilisons beaucoup.

Les deux réseaux se développent à grande vitesse et aident la marque INfluencia à être encore plus belle et à donner encore plus d’infos sur les tendances et innovations à nos fans et twittos.

Nous publions certes des infos tirées d’INfluencia mais aussi beaucoup d’infos sur ce que nous voyons, entendons, que nous n’avons pas le temps de relayer dans INfluencia et dont il faut absolument parler. Nos Facebook et Twitter sont donc très riches en contenu. Nous avons  actuellement bientôt 56000 fans sur Facebook et  32400 twittos. Et nous espérons bien, que ces chiffres vont s’accroitre très vite! La force est avec nous 🙂

C’est la première édition du Labcomwomen, que pensez vous de cette initiative ? Qu’est ce qui vous a poussé à faire partie du jury ?

Cette initiative est une très bonne idée.

Il est important de récompenser les femmes qui sont à la fois actives et ambassadrices sur le digital dans leur domaine d’activité, et quel qu’il soit.

Trop souvent ces femmes n’ont pas le temps de se mettre en avant, elles sont trop occupées par leur quotidien professionnel et il faut bien dire que les femmes pensent moins à leur propre com que les hommes 🙂
J’ai accepté d’être membre du jury car le sujet me tenait à coeur je savais que j’allais découvrir des profils passionnants et que je pourrais donner ainsi, soit un coup de projecteur supplémentaire, soit un vrai coup de pouce à certaines femmes remarquables.

Et les résultats ont été à la hauteur de mes attentes, j’ai découvert  de véritables Wonder Women, qui s’engagent dans de vrais combats et qui n’auraient pu y arriver sans le digital.

Je pense que le fait de recevoir un prix va les aider à faire connaître leur combat. C’est par exemple le cas de Rokhaya Diallo, éditorialiste et essayiste ENAREurope qui a été récompensée dans la catégorie générosité…

 

Propos recueillis par Camille Ohresser.

Un petit rayon de Com'

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