Culture RP a rencontré Adeline Cubères, consultante freelance en Art.
Adeline Cubères, vous avez obtenu une licence en communication et gestion de projets culturels à l’école Efficom. Est-ce à dire que très tôt vous aviez une idée précise quand à votre orientation professionnelle et pourquoi ce choix ?
J’ai été attirée très tôt par les métiers de la communication. Le savoir faire du « faire-savoir » était une vocation pour moi. Le choix du secteur artistique était également évident puisque j’ai suivi des cours d’histoire de l’art pendant 3 ans, révélant une passion pour les arts sous toutes leurs formes. Je suis ravie de l’enseignement que j’ai suivi à Efficom, ainsi qu’en DUT information-communication, à la fois théorique et pratique, ce diplôme donne d’excellentes clés pour être un communicant aguerri.
Face à l’intérêt croissant des médias pour l’Art, quelle est selon vous l’importance des relations presse pour une galerie, un artiste, une maison d’édition, une Fondation dans une stratégie de communication ?
Les relations presse peuvent accroître la notoriété d’un lieu artistique et culturel, tisser un réseaux de fidèles journalistes qui accompagneront une galerie, un artiste, etc. dans la construction de sa visibilité dans les médias. Par ailleurs, face au coût élevé de l’achat d’espace publicitaire dans la presse, les RP sont une alternative efficace.
Comment se traduit dans les faits les actions cohérentes, en direction des professionnels de l’information et leurs publics ?
Il faut impérativement avoir un outil très fiable : le fichier presse. Puis il faut rédiger (suivant la problématique et la stratégie de communication) un communiqué de presse et/ou un dossier de presse, diffuser de manière ciblée et relancer évidemment les journalistes. C’est une tâche délicate, qui demande beaucoup de persévérance sans être intrusive, un art véritable !
Selon vous, quelles sont les bonnes pratiques qu’il faut adopter pour être en relation avec les journalistes de la presse écrite, web, radio et TV ?
La première est d’apporter impérativement une information cohérente et claire adaptée aux journalistes à qui l’on s’adresse. Diffuser en masse un communiqué de presse à une liste de journalistes n’a rien à voir avec une compétence en communication… En revanche, il faut cibler, trouver une accroche qui séduira le journaliste et qui leur apportera avec précisions et simplicité les informations clés. Il faut connaître les médias, être curieux et être doté d’un savoir-être favorable à l’échange, aux relations.
Vous utilisez régulièrement les médias sociaux pour communiquer auprès de vos « cibles », mais plus largement que pensez-vous de leur rôle sur le métier des RP ?
Les réseaux sociaux sont une innovation au cœur des relations presse depuis quelques années, ils faut impérativement les utiliser aujourd’hui mais pas n’importe comment. Les réseaux sociaux sont parfois très personnels, encore une fois il ne faut pas envahir l’espace du journaliste. Ils sont très utiles, mais une stratégie de relations presse ne peut pas reposer uniquement sur eux. Ce sont d’excellents outils supplémentaires.
Comment envisagez-vous ce métier dans les années à venir ?
Les réseaux sociaux et l’importance d’internet a déjà métamorphosé le métier d’attaché de presse depuis quelques années et il va se transformer encore… De plus, les salles de presse virtuelle, les bases de données gratuites montrent que le métier se banalise de plus en plus et devient impersonnel. Attention ! Etre attaché de presse n’est pas si facile, la notion de relation est primordiale, il doit être au plus prés des journalistes, et pas seulement derrière un ordinateur ou un téléphone. Il doit se déplacer, rencontrer, échanger, être présent.