PR-ROOMS est un éditeur de logiciels dédié aux solutions de communication web et de marketing de contenu. Fondé en 2010, notre objectif est de fournir aux communicants toute l’autonomie technologique pour diffuser et publier leur actualité et leur contenu en ligne afin de développer la visibilité et l’influence en ligne de leurs organisations de manière simple et efficace.
Parmi ses applications, une newsroom socialisée destinée aux professionnels des RP, qui permet de publier des contenus enrichis, sous la forme de communiqués de presse ou de newsletters.
Olivier Caussin, fondateur de PR-ROOMS lance une nouvelle application pour aider les communicants à gérer leurs data auprès de leurs publics, et en particulier auprès des journalistes. Cette nouvelle application permet aux journalistes de visualiser les données d’une entreprise de façon dynamique, de sélectionner parmi les données selon l’angle choisi et de les incruster au sein de leurs articles et tout cela en 3 clics !
Culture RP a rencontré Olivier Caussin pour nous éclairer sur son « application » de Datawarehouse.
Quel a été votre constat, avant de penser à créer cet écosystème digital applicatif métier ?
Depuis cinq/six ans, le métier de communicant évolue très vite et intègre de plus en plus de paramètres digitaux. Le communicant doit faire face à une nouvelle complexité technologique pour laquelle il n’est pas formé et surtout qui ne constitue pas son cœur de métier. C’est pour répondre à ce besoin que nous avons conçu PR ROOMS en 2010. Nous donnons aux communicants les moyens digitaux pour activer tous les leviers de notoriété et de réputation de leur entreprise vers leurs communautés et parties prenantes, toujours plus connectées. Via nos newsrooms par exemple, les communicants peuvent diffuser des communiqués de presse enrichis, multimédias et multi sociaux, mesurer l’impact de leur diffusion et instaurer de ce fait une relation tout aussi enrichie avec leurs communautés de journalistes.
Les entreprises qui souhaitent publier de l’information riche en ligne sont le plus souvent « bridées » par des complexités techniques et/ou politiques internes. Que permet cette application et pour quelles fonctionnalités recherchées ?
Il est classique de parler des nouvelles cibles de communications (bloggers, communautés) ou des nouveaux canaux (médias sociaux…), nous voulons mettre l’accent ici sur des nouveaux contenus, qui traditionnellement sont détenus par la DSI car très complexe techniquement à construire et à visualiser. Nous avons voulu donner des outils spécifiques aux communicants pour les rendre autonomes par rapport à la DSI : les communicants doivent penser la réputation et l’influence de leur entreprise et pouvoir le faire sans être bridés techniquement.
C’est ce que nous leur proposons à PR ROOMS.
Pouvez-vous nous expliquer pourquoi l’utilisation des Data est aussi importante d’une façon générale, mais plus particulièrement pour les communicants et pour la réputation des entreprises ?
La gestion des Data s’avère être une problématique de fond pour tous les acteurs de l’entreprise. Elle implique de revoir la circulation de l’information en interne et une réorganisation des différents départements de l’entreprise, encore trop souvent en silos. Le communicant doit rester au centre de cette problématique et être force de propositions, avec des outils pour gérer ces données vers les publics de l’entreprise.
D’un côté, les entreprises et plus particulièrement les grandes entreprises et les Administrations, disposent de très nombreuses données qu’elles veulent communiquer à leurs parties prenantes, notamment aux journalistes par souci de transparence ou par obligation légale (notamment pour les données RSE).
D’un autre côté, émerge le datajournalisme, une nouvelle façon pour les journalistes d’analyser les données des entreprises et de les mettre en perspective pour leurs lecteurs. Avec l’application Data de PR-Rooms, chaque journaliste pourra choisir les informations qu’il retiendra selon son angle et proposer à ses lecteurs une vision plus fine et plus dynamique de cette information. C’est une autre ambition que l’infographie, qui développe un seul point de vue ou un seul angle.
Comment, selon vous, les agences de Relations Publiques, les attaché(e)s de presse vont appréhender votre solution ?
Au cœur du métier des agences, des attachées de presse et des communicants, se trouve la volonté de développer des relations constructives et intéressantes avec les journalistes et les parties prenantes. C’est dans cette relation raisonnée que se construit l’influence positive de l’entreprise. Je suis sûr que c’est avec beaucoup d’enthousiasme et de créativité que les communicants vont appréhender notre solution, car elle leur permet de nouvelles actions tout en les libérant des contraintes techniques. Prenons le rapport RSE en exemple. Aujourd’hui les entreprises partagent leurs données sous forme de brochures et de PDF, éventuellement numériques mais trop peu interactives. L’application permet aux communicants de diffuser aux publics externes des blocs de données automatiquement mis en forme via des tableaux, histogrammes et schémas qui sont interactifs et traçables. Les data sont alors exploitables et analysables par les journalistes. Elle permet une communication structurée et dynamique des données sans imposer une analyse et un discours. C’est un gage de lisibilité et de transparence de la part des entreprises.
Cette application a été utilisée par Pôle emploi pour présenter les résultats de sa grande enquête annuelle des besoins en main-d’œuvre 2015 région par région. Pouvez-vous nous en expliquer les contours, les besoins, les contraintes et les valeurs ajoutées de la solution ?
Pôle emploi publie chaque année toutes ses données sur le besoin en main d’œuvre, région par région, par branche professionnelle, par type d’entreprise etc.. Il s’agit d’un grand volume de données. Il aurait été dommage de limiter les résultats à cause de contraintes de mises en forme. Nous avons alors développé pour Pôle Emploi cette application data qui permet une diffusion dynamique des données aux journalistes. Les journalistes ont pu constituer leur tableau et leur schéma selon leur région ou selon la branche professionnelle. L’enquête a alors pu être customisée automatiquement. Chaque journaliste a eu alors sa propre visualisation dynamique de données automatiquement mises en forme et incrustées dans leur article. Cette application facilite la vie des journalistes, augmentant de ce fait, le succès médiatique de cette enquête.
Y a-t-il un risque à tout diffuser ?
Nous sommes dans une ère du « tout information » : les entreprises n’ont pas d’autre choix pour être influente que de « lâcher prise » sur leurs informations ; c’est la condition de la transparence réclamée par les parties prenantes. Mais en contrepartie, les données en circulation doivent être correctement reprises par les journalistes en respectant les sourcings. Les communicants pourront également suivre en temps réel et avec précision la reprise de leurs informations. C’est un élément de plus pour améliorer d’une part la connaissance de ce qui intéresse les journalistes et amorcer un nouveau dialogue avec eux.
Quels sont les projets ou vos prochaines applications ?
On travaille sur des outils d’intégration avec LinkedIn pour bénéficier à plein de toutes les communautés d’influence ainsi que des solutions de native advertising pour que les contenus de l’entreprise puissent plus facilement irriguer les plate formes médias…