A l’occasion de la publication du nouveau livre de Thierry Wellhoff « Le Procès de la Communication » Ed. les belles lettres, Culture RP et l’Argus de la presse étaient conviés à la soirée de lancement le 12 septembre.
Quoi de mieux pour défendre la communication que de la mettre en examen,
voire en accusation ?
Le livre de Thierry Wellhoff est son procès.
Au lecteur d’en être juge, voici donc les pièces mises au dossier.
Accusée, levez-vous !
Osons le dire l’acte d’accusation est sans appel :
La communication brasse de l’air, elle propose du rêve, elle est dissimulation, malhonnêteté, affairisme, pire sans doute elle serait responsable de l’immense pollution de nos données et de notre si belle nature à jamais oubliée !
Thierry Wellhoff veut nous inciter à changer de vocabulaire, que nous fassions la peau à la Com’ en la remplaçant par un mot bien plus engagent, plus concret, celui de la communication et même de l’influence.
Car en vérité, l’important c’est le résultat ! « Communiquer, c’est butter sur l’autre », nous enseigne Dominique Wolton alors que l’influence engage un processus de réciprocité et donc une acceptation plus subtile de se laisser convaincre, voire de s’engager à son tour.
C’est ce qu’ont fait pour entourer la défense de cette belle aventure des communicants audacieux, par les témoins du monde tels que : Michel Desjoyaux, Jean-Marie Fardeau, Gaspard Gantzer, Franz-Olivier Giesbert, Elsa Godart, Stéphane Richard, Jean-Philippe Sarcos et Hervé Témine. Les grands hommes qui ont fait l’histoire ne furent-ils pas en premier d’excellents communicants ?
Plus généralement le livre débusque l’ensemble de nos travers, de nos faiblesses, face à ce qui nous semble nécessaire au premier regard et qui pourtant dicte notre relation au temps, à la vie et au monde.
L’attribut Com’ serait donc la clé verbale de notre positionnement collectif, avec ses codes, ses histoires, ses personnalités historiques et ses communicants, sa religion, sa science, son étoffe marketing, ses finances… Mais avant d’être un gadget de notre insouciance et notre acceptation à un processus que nous n’avons plus le temps ni le désire de comprendre, la Com’ est avant tout un verbe, un filtre du langage, un savoir, une mise en relation, une transmission, un pari.
« Nous admettrons pour commencer que les parties civiles n’ont pas tort en tout, sur tout, toujours, la communication n’est ni une science infaillible, ni une activité irréprochable. Elle peut naturellement être sujette à la critique, comme d’ailleurs les autres disciplines humaines… Quoi qu’il en soit, n’oublions pas que cette activité, quelle qu’elle soit, ne peut être appréhendée, et le cas échéant condamnée, à l’aune de ses seuls excès. »
Car sans doute la seule question qui vaille dans ce procès n’est pas tant être contre ou pour l’esprit de communication mais bien pourquoi nous l’acceptons comme l’interface contractuelle de notre rapport à l’autre !
Pour Thierry Wellhoff, il est temps que la communication ne soit plus confondue avec la Com’ et cela passe immanquablement par le débat d’idée, alors débattons ensemble, maintenant !
Thierry Wellhoff est le Président fondateur depuis 1981 de l’agence de communication Wellcom qui compte aujourd’hui, avec près de 120 collaborateurs, parmi les toutes premières agences françaises indépendantes de communication.
Président de Syntec Conseil en Relations Publics de 2010 à 2016.
L’auteur a déjà publié différents ouvrages sur l’entreprise et la communication : 15 ans de signatures publicitaires (Dunod, 1991), Les Valeurs (Eyrolles, 2009) et L’entreprise en 80 valeurs (avec J.-F. Claude, Liaisons, 2012).