Culture RP a rencontré Pierre-Yves Lautrou, journaliste à L’Express depuis 1999, côté pile… et coureur au large côté face.
Après une première tentative en 2010, stoppée net par la collision avec un bateau de pêche, il porte à nouveau un projet de participation à la prochaine Route du Rhum, dont le départ est prévu le 2 novembre au départ de Saint-Malo.
Pour cette légendaire transat en solitaire, il est soutenu par son employeur et plusieurs partenaires, dont Trepia, une société de conseil en ingénierie informatique basée à Levallois-Perret.
Nous lui avons demandé de nous éclairer sur cette aventure extraordinaire tant du point de vue humain, que de la communication, des relations publiques et des partenariats que cela implique pour la réalisation de ce challenge.
Quelle est votre ligne éditoriale sur le blog Au Large de l’Express.fr que vous animez depuis 2005 ?
©Jean-Marie Liot
Je dois dire qu’après de longues années de blogging, j’ai un peu perdu le feu sacré pour produire régulièrement, mais la ligne éditoriale de mon blog était et reste encore toute l’info décalée sur la course au large. Les sites d’infos classiques couvrent l’actu quotidienne et je cherchais surtout à produire une info un peu différente, plus pointue, avec un regard et des analyses de passionné, des visites vidéos, des scoops, du vécu, beaucoup de choses qu’on ne trouvait pas ailleurs. Aujourd’hui, un site comme Voilesetvoiliers.com, par exemple, produit une info de grande qualité sur le sujet qui nous passionne.
Comment avez-vous convaincu Christophe Barbier, directeur de la rédaction de l’Express de rentrer avec vous, et comme en 2010, dans ce grand terrain de jeu qu’est le monde de la mer ?
Très simplement : en lui demandant 😉 Et en lui proposant toujours un projet prêt, auquel il n’a plus qu’à dire oui ! Ne jamais poser de problème, toujours proposer des solutions, c’est le secret de ce type d’opérations. Du coup, à chacune de mes demandes, il a répondu « évidemment »… et c’est devenu le nom de baptême de mon bateau.
Courir au large en solitaire, ça veut dire quoi pour vous et pour les marques/Sponsors qui vous accompagnent dans cette aventure ?
C’est, d’abord, raconter une histoire exceptionnelle : peu de gens exercent cette discipline, qui reste hors norme et se pratique loin, au large, dans un monde sauvage et inconnu. C’est ensuite aller chercher des choses qui ne sont pas dans le manuel : on a tous des ressources inconnues, en allant loin, au large et seul, je les découvre. Courir au large en solitaire, c’est une forme d’exercice de la responsabilité qui fait grandir.
Vous pouvez revenir sur votre expérience de communication en course au sein de Michel Desjoyaux, Jean-Pierre Dick et Sébastien Josse (Media crew member) et qu’en avez vous gardé pour mettre en visibilité votre préparation à cette course ?
Etant à la fois journaliste et marin, j’ai eu la chance d’être embarqué en course avec ses grands champions. C’est un privilège de les voir agir dans l’intimité, loin des caméras, sur leur terrain de jeu. Pour l’aspect média, j’ai découvert que communiquer en mer en étant en course, c’est un vrai job. Et, même quand on est du métier, trouver le temps et la concentration tout en continuant à être en course, ce n’est pas évident et cela demande plus de préparation que je ne l’imaginais.
Quel est votre dispositif RP et les actions sur les médias sociaux que vous allez mettre en place ?
Une page Facebook est ouverte, tout comme un compte Twitter spécifique, @pylencourse, en plus du mien (@pyl). Un site web spécifique, sobre et léger, réalisé par Olivier Livet, est aussi en place : aularge.lexpress.fr. Une newsletter est envoyée environ tous les 15 jours à quelques 2 000 contacts et nous produisons, avec BSM Productions, une série vidéo (Sur la route de la Route, saison 2), disponible sur la web TV réalisée par Streamlike où l’on peut retrouver tous nos contenus vidéos de 2014 et aussi la saison 1 de Sur la route…, réalisée en 2010 par Paré à Viser productions. Tous ces contenus sont proposés libres de droit aux partenaires.
Avez-vous finalisé votre budget de financement et si non que souhaitez vous dire à un sponsor qui souhaiterait vous soutenir dans cette aventure et quel serait son retour sur investissement ?
Avec l’arrivée, mi-mars, de la société de conseil en ingénierie informatique Trepia, nous avons finalisé 85% de notre budget. Il nous reste environ 50 000 € à trouver sur les 270 000 euros nécessaires. Grâce à L’Express, nous pouvons proposer dans les packages vendus aux partenaires, des pages de publicité (en plus des bénéfices habituels du sponsoring voile (visibilité sur le bateau, sorties en mer, contenus éditoriaux, etc.) Ce partenariat stratégique avec mon employeur nous permet d’offrir de la visibilité dans L’Express à des coûts très faibles et de garantir la rentabilité de cette opération auprès des partenaires, ce qui est très rare dans le monde du sponsoring !
Bref, n’hésitez pas à me contacter, il reste de la place à bord !
