#ParoledAgence
Tribune de Marie-Laure Laville, Fondatrice de MLD Consulting.
Tout en restant attachés à notre langue française, les RP se sont anglophonisés avec certains termes. Comme le mot attaché de presse qui s’est vu remplacé par le terme consultant presse par l’ensemble des agences RP. Voici les 8 méthodes qui nous viennent tout droit des US.
Décryptage des 8 techniques utilisées pour les RP à l’international.
#1 Le pitch : argumentaire
Mais à quoi sert-il ? Le pitch a pour rôle de susciter l’intérêt des journalistes et à les convaincre de publier un article ou de parler de ton entreprise dans leurs médias.
L’objectif est d’avoir un pitch personnalisé en fonction de la personne à contacter. Le pitch est tout un art.
C’est une présentation courte et percutante sous forme d’un argumentaire. Le but du pitch est de raconter une courte et accrocheuse histoire qui donne envie d’en savoir plus. Il est souvent envoyé par e-mail et peut être partagé via les réseaux sociaux en message privé (MP).
#2 Newsjacking : (hacker ou rebondir sur une actualité)
Qu’est-ce que c’est ? L’objectif est d’être là, au bon moment et de manière originale. Le mot d’ordre est la créativité ! Les lecteurs sont plus réceptifs à des informations qui trouvent un écho dans l’actualité du moment.
C’est un bon outil pour faire des Relations Presse, mais il faut s’inscrire dans la bonne actualité et rebondir avec les bons ingrédients. L’économie de l’attention est le vrai sujet du contenu. Tout l’enjeu est de proposer le bon contenu, au bon moment.
Comment réussir son Newsjacking ?
Il faut faire preuve d’une communication proactive et créative, bien suivre l’actualité afin de saisir les opportunités de prises de parole sur des sujets pertinents. Afin de surprendre, le Newsjacking doit proposer des contenus inédits pour ancrer une image de marque et éveiller la curiosité du public. Cela nécessite de choisir les bonnes actualités, d’être à l’affût de celles-ci – y compris des marronniers. Mais le Newsjacking se prépare, c’est être là au bon moment et détecter l’information importante. De plus, c’est avant tout aussi une question de technique ! C’est une discipline qui se joue dans l’instantanéité. Le journaliste n’a pas envie de parler d’un sujet qui a déjà été traité par d’autres, dans son journal ou chez la concurrence.
3# Rapid Response : réagir à une actualité
Rapid response sert à rédiger un article sur une thématique en adéquation avec l’entreprise.
Cette technique est très appréciée des journalistes, car elle leur permet de gagner du temps dans leur recherche d’information.
Elle peut également aider à renforcer la crédibilité de ton entreprise en tant qu’expert dans son domaine.
4# Press Tour : aller à la rencontre des journalistes sur un pays cible
Visite organisée pour aller à la rencontre des journalistes internationaux (environ 2/3 journalistes clé par pays) dont le but est de leur présenter, une nouvelle marque, des produits, services ou activités.
C’est une stratégie de RP qui permet de mesurer la perception des journalistes sur une nouveauté et leur réaction. Si elle est en phase avec les attentes du marché et des consommateurs.
5# Hub : tête pensante de l’organisation
Comment mettre en place un Hub et à quel moment ? Lors d’un projet de communication qui comprend plus de trois pays, il est conseillé d’opter pour la mise en place d’un Hub. Il s’agit de prendre une équipe centrale qui prend le lead sur l’ensemble de la campagne internationale. Chaperonnée et encadrée par la société, elle s’occupe de concevoir un plan d’action, la recherche et l’exécution des idées ainsi que la coordination des équipes dans chaque pays.
Cette stratégie assure une meilleure cohérence des messages à l’international, plus d’efficacité de la part des équipes locales et de meilleurs résultats.
6# Soft news : partager des conseils clés
Format qui traite de l’information sous forme de conseils (5 conseils pour…). C’est un format court, qui se rapproche du communiqué de presse, mais qui présente l’information sous forme de listes.
#7 Bad buzz : phénomène négatif qui prend la forme d’une crise sur Internet
Le Bad buzz est un phénomène de buzz, c’est-à-dire un phénomène de « bouche à oreille » négatif qui se produit et s’amplifie sur Internet. Il modifie la communication de l’entreprise, de la marque ou du public qui en souffre ou en est la cause.
Comment réagir face à un Bad buzz ?
Il existe plusieurs solutions pour faire face à un Bad buzz :
- Tout d’abord, il est pensable de rétablir la vérité le plus rapidement possible en communicant sur les réseaux sociaux.
- Il est également possible de laisser passer la vague, c’est-à-dire qu’il est inutile de réagir immédiatement.
- Ou alors il faut reconnaître l’impair. Cela signifie de faire preuve de transparence et d’honnêteté en reconnaissant les faits puis de s’excuser.
- Il est envisageable de passer à l’offensive : cela signifie qu’il faut reconquérir sa cible en communiquant pour occuper une grande partie du terrain pour diminuer le Bad buzz.
- Ce qui est également imaginable c’est de communiquer sur les approches de solutions suite au Bad buzz de l’entreprise afin de rassurer les internautes.
- Enfin, tirer du profit reste une étape nécessaire lors d’un Bad buzz.
#8 Storytelling : raconter une histoire
Le storytelling, c’est créer la surprise, raconter l’inattendu. Il redynamise la manière dont les marques interagissent avec leurs publics.
Cette technique de raconter des histoires permet de construire une culture d’entreprise, de la partager en mobilisant les émotions par des récits partagés.
Un bon storyteller pense à son lecteur final et s’adresse à lui sur la base d’objectifs clairs alignés sur ceux de son client commanditaire :
- A qui s’adresse-t-on ?
- Où trouver ce public ?
- Par quel canal l’approche-t-on et avec quel format de contenu ?
- Par quelle accroche va-t-on faire en sorte qu’il lise jusqu’au bout ?
- Que veut-on que le lecteur fasse après avoir lu notre histoire ?
Apple est l’exemple de storytelling par excellence !
Liens : https://www.linkedin.com/in/mlaville & https://mldconsulting.fr/
