Syntec Conseil en Relations Publics :
Il y a quelques mois, les agences du désormais « Syntec Conseil en Relations Publics » interloquaient en décidant de modifier le nom du syndicat pour une dénomination pourtant plus cohérente avec le métier et l’expertise des relations publics. Aujourd’hui, le terme « relations publics » bourgeonne, voir fleurit dans bien des cas, dans les articles de presse, les noms et la communication des agences, les écoles et les curriculum vitae, et est en marge de remplacer le désormais désuet « relations publiques ».
Si les relations publiques ont bougé leur Q, il s’agissait moins d’indiquer qu’elles avaient besoin de renouveler leurs pratiques qui n’ont eu de cesse d’évoluer, tout particulièrement au cours des vingt dernières années, que de modifier leur orthographe et de mieux faire comprendre les enjeux de leur métier.
Une erreur d’orthographe ?
Certainement, si l’on en croit les dictionnaires, l’abondance d’articles sur le sujet et même le correcteur orthographique des logiciels de traitement de texte. Cependant « Relations Publics » (ou Relations avec les Publics) est, sans conteste, une expression bien plus juste pour définir un métier qui vit encore souvent dans une méprise fondamentale quant à son objet, sa nature et même sa fonction dans l’économie.
Une traduction approximative remontant aux sources de la création de ce métier d’origine anglo-saxonne a corrompu sa définition et par là même son identité. L’expression « Publics Relations » ayant été interprétée de façon étonnante par l’expression « relations publiques » (en lieu et place de « relations publics ») exprimant, par là même, à peu près le contraire du champ réel de compétences à laquelle la profession tente (non sans difficulté) de se faire identifier dans les pays francophones. Car ces pays sont bien les seuls pays industrialisés au monde à laisser penser que les relations publiques se résumeraient, pour l’essentiel, à de l’événementiel avec, à la rigueur, quelques compétences dans la relation avec les médias.
Comprendre les relations avec les publics
L’expression relations « publiques » désignerait ainsi une activité qui consisterait à entretenir des relations dans un cadre public (quel intérêt ?), alors qu’il s’agit, en fait, de relations avec qu’il faut entretenir avec les « publics ». Des relations dans lesquelles il convient de savoir personnaliser le discours, d’être précis, pertinent et, bien souvent, persuasif. Entendez par là relations avec les parties prenantes (stakeholders) qui intéressent tout autant le monde des affaires que celui des institutions.
Quels publics ? L’ensemble des parties dont l’opinion et les attitudes ont une influence significative sur la bonne (ou mauvaise) marche de l’entreprise. Parmi ceux-ci on trouve naturellement les clients, les réseaux de distribution, les prescripteurs (incontournables dans les professions de santé, essentiels dans le bâtiment), les analystes (comment passer outre dans la finance ou dans le secteur des nouvelles technologies ?), les experts (parlez-en aux professions agro-alimentaires…), les media, les actionnaires, les collaborateurs (actuels et futurs), les associations militantes, les institutions et, en oubliant certainement beaucoup d’autres publics, la société civile dans son ensemble. Publics donc auprès desquels l’image et la réputation de l’entreprise est déterminante pour son succès.
Les Relations publics jouent ainsi un rôle critique en obtenant un avantage compétitif à travers, par exemple, l’ouverture de nouveaux marchés, l’attraction d’employés de grande envergure, l’accès à plus d’investissements, la création d’une plus-value pour les produits et les services, la gestion de la réputation et la protection des affaires en temps de crise. Toutes les organisations, qu’elles soient locales ou internationales, petites ou grosses, peuvent tirer profit des « relations publics ».
Une orthographe plus juste ?
On peut opposer le fait que l’expression « Relations publics » ne serait pas très fidèle aux règles de l’orthographe et de la grammaire. L’argument n’est pas dénué de fondement. Mais alors, que fait on des « relations investisseurs » ? Des « relations presse »? Ou encore des « relations médias ». Pourquoi dès lors ne pourrait-on parler de Relations Publics ? L’orthographe Relations « publics », de fait, est à la fois plus juste, plus explicite de nos métiers et beaucoup plus cohérente avec les expertises requises.
Il est temps que la France, à l’instar des autres pays industrialisés, réalise l’importance de l’expertise de la relation (le souvenir des Jeux olympiques manqués de 2012 est encore cuisant, et la victoire de certaines conquêtes industrielles encore proches). Cette prise de conscience passe par une modification d’orthographe et un changement d’appellation de « relations publiques » en « relations publics ». La profession a voté à l’unanimité le fait de « bouger le Q ».
A l’heure de la communication digitale, des médias sociaux, de l’e-réputation et des animations de communauté apportant de grands changements et offrant de nouvelles approches du métier, les agences de « Relations publics » ont ainsi saisi l’opportunité de clarifier leur expertise par une identité clairement définie dans leur nom.