Presse : des chiffres contre les idées reçues (2)

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Matière à réflexion : Bernard Petitjean et Corinne da Costa – Seprem Etudes & Conseil

 

 

 

L’image de la presse est désolante : il s’agirait d’un secteur marginal, vivant de subventions, dépendant des annonceurs et incapable de se moderniser. Pour compléter les perspectives plutôt positives que révélait l’analyse des audiences (cf Matière à Réflexion # 142), voici, à l’heure du « data journalisme » des chiffres qui parlent, issus  d’une étude de l’Association de la presse d’information politique et générale.

La presse est une industrie culturelle marginale ?. Faux. Elle représente 5% du CA du secteur tertiaire avec 9,7 milliards d’euros, devant la télévision (8,8 Md€), le cinéma (1,7 Md€), la musique (1 Md€) et le spectacle vivant (0,6 Md€). Le secteur génère 65.000 emplois directs et 200.000 emplois indirects.

La presse vit d’aides ? Faux. Les aides à la presse ne représentent que 8,6% de son CA, contre 20% pour la musique, 21% pour le cinéma, 45% pour l’audiovisuel et 90% pour le spectacle vivant !

La presse vit de moins en moins de sa diffusion ? Faux. Le CA des ventes de contenus est quasiment stable sur 10 ans (9,7 milliards d’euros en 2010 contre 10,6 en 2000), grâce aux augmentations des prix de vente et aux recettes digitales (280 millions d’euros en 2010).

La presse vit de la publicité ? De moins en moins vrai, hélas.  Les recettes publicitaires de la presse imprimée sont passées de 4,7 Md€ en 2000 à 3,7 Md€ en 2010, soit une perte d’un milliard d’euros au profit de ce que l’auteur de l’étude appelle les « portails parasites ».

La presse est incapable de se diversifier ? Faux. Le CA issu de la diversification représentait 42% du total en 2011, contre 39% en 2005. Mais, toujours en 2011, malgré la forte audience de la presse sur Internet, le CA réalisé sur le web ne représentait que 3% du total.

La presse n’est pas rentable ? Faux, mais … Le résultat d’exploitation des entreprises de presse n’était que de 1% en 2011 contre 2% en 2005 ce qui est insuffisant pour affronter correctement la crise et les mutations technologiques. A noter que ce résultat est « plombé » par la presse d’information politique et générale (IPG) sans laquelle le résultat d’exploitation du secteur monte à 6% en 2011, en retrait de 2% par rapport à 2005.

Bernard Petitjean ([email protected])
et Corinne da Costa ([email protected])

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