Culture RP a rencontré Melissa Bounoua, journaliste pour slate.fr et reader.fr, lauréate du trophée Labcomwomen dans la catégorie journaliste.
Qu’est ce qui va faire que vous allez relayer une actualité plutôt qu’une autre ?
Je relaie des articles que je n’ai pas vu ailleurs ou qui sont de très bonne qualité.
C’est tout l’objet du site que nous venons de lancer chez Slate .
Cela s’appelle Reader.fr.
Reader souhaite offrir aux internautes une sélection des meilleurs contenus que nous avons lu.
En tant que journaliste je suis toujours à la recherche de l’info que je ne connais pas. Ou de l’article qui traitera un sujet que je connais bien mais très différemment. J’ai aussi une tendance à lire beaucoup de sites anglo-saxons et ça offre BEAUCOUP plus de possibilités.
Selon vous quel est le format le plus adapté pour une attaché de presse pour vous transmettre une information ?
Un mail. Mais un mail écrit original et très ciblé. Je trouve souvent que tous les communiqués de presse se ressemblent. Je reçois beaucoup trop de mails dont je ne peux rien faire en tant que journaliste, c’est du temps de perdu.
Comment avez-vous appréhendé l’avènement du digital et du web 2.0 ? Comment est ce que cela a changé votre manière de travailler ?
Je suis entrée à Sciences Po quand tous les médias se dotaient de rédaction web. A l’école de journalisme nous avons travaillé sur des blogs, j’ai passé un peu de temps aux Etats-Unis où j’ai compris l’intérêt énorme des réseaux sociaux pour mon métier.
Quels usages faites-vous des réseaux sociaux ?
Je me sers principalement de Twitter, Facebook et Tumblr. Ils me permettent de faire de la veille, lire des articles intéressants, savoir les principales actualités du jour, discuter avec des collègues. Et aussi discuter avec mes amis.
Quels réseaux privilégiez vous ? Et pourquoi ?
Twitter !
Pour les journalistes, c’est le meilleur outil, c’est en temps réel, la plupart des personnalités publiques y sont et s’en servent désormais pour communiquer (et c’est plus efficace qu’un communiqué de presse).
Cela facilite la recherche d’info, les contacts, la lecture, cela me permet aussi de relayer mes différents projets.
La première édition du Labcomwomen a eu lieu le 23 octobre dernier, que pensez-vous de cette initiative ? Comment avez vous appréhendé les Trophées Labcomwomen ?
C’est toujours intéressant de rencontrer les personnes qui travaillent dans son secteur. Sur internet, il y a tellement de métiers, j’étais curieuse de pouvoir discuter avec toutes les nommées.
L’initiative est bonne en ce sens. Mais je dois aussi avouer que j’aimerais que nous n’ayons plus à faire de prix pour les femmes. Que les femmes soient tout aussi présentes lors des cérémonies aussi destinées aux hommes.
Vous avez remporté le trophée Labcomwomen dans la catégorie journaliste, que signifie pour vous cette récompense ?
Que je suis beaucoup trop sur internet tous les jours !
Propos recueillis par Camille Ohresser.