Culture RP a rencontré Stéphanie Boissin, Directrice de WAT TV, la plateforme vidéo en ligne de TF1.
Quel est votre parcours ?
J’ai fait tout mon parcours au sein de groupes media (M6, AOL, Lagardère, Prisma), notamment sur les problématiques digitales, avant de rejoindre TF1 en 2010.
J’y suis en charge de la plateforme WAT (www.wat.tv) et des problématiques inhérentes à la vidéo (player, syndication, nouveaux modèles payants).
Il y a très peu de femmes dirigeantes d’entreprises et vous en faites partie, quel est votre point de vue sur la question ?
Je suis très optimiste sur la question car il me semble que des transformations profondes sont en cours et que le digital est un levier non négligeable de cette révolution.
L’essentiel demeure de ne pas se freiner nous-mêmes et d’être pleinement actrices de ce mouvement.
Quelle est votre journée type en tant que directrice de WAT TV?
Les journées sont souvent chargées et rythmées, le tout étant d’arriver avec une belle énergie le matin.
A partir de ce postulat peuvent s’enchainer les différentes réunions aussi hétéroclites que les sujets que nous adressons via WAT et qui font la richesse de notre activité.
Nous pouvons, avec mon équipe, passer d’une réunion portant sur le visionnage d’un contenu à un point arbitrant des partis pris graphiques ou techniques, ou encore à un tournage.
L’avantage, c’est que le temps est comme inexistant car nous ne voyons pas les journées passer !
WAT TV est basée sur un nouveau phénomène: le replay. Pouvez vous nous en dire plus à ce propos?
WAT.tv profite pleinement du succès du replay puisque la plateforme propose une offre riche en la matière avec le replay de plusieurs chaines, en sus de celui des antennes du groupe TF1. WAT propose également de nombreux contenus vidéos concernant des thématiques cœur de cible pour les 15-24 ans. Cette consommation délinéarisée est effectivement la panacée de notre cible, les jeunes de 15-25 ans.
Ils affectionnent par ailleurs le manga, la musique et les jeux vidéo, qui sont les autres gros succès de WAT, au-delà de l’activité participative comme le jeu concours du NMA du Meilleur fan qui a actuellement lieu sur la plateforme.
Quelles relations avez vous avec le monde digital ?
Le monde digital est intrinsèque à ma vie, puisqu’au-delà de mon activité professionnelle, c’est la plaque tournante de mon quotidien, que ce soit d’un point utilitaire, loisirs ou serviciel.
J’ai une démarche très pragmatique à l’égard du digital : il s’agit pour moi d’un media facilitateur, accélérateur et pratique.
Quels usages faites vous des réseaux sociaux ?
Assez paradoxalement, j’y passe mes journées pour guetter la moindre évolution et/ou information afin de rendre les produits que nous opérons les plus pertinents possibles. Je suis en revanche dans mon usage personnel dans une posture de curation plus que proactive.
Quels réseaux privilégiez vous ?
Je suis très Twitter/facebook.
La première édition du Labcomwomen a eu lieu le 23 octobre dernier, que pensez vous de cette initiative ? Qu’est ce qui vous a poussé à faire partie du jury?
C’est une très belle initiative qui met en lumière des femmes d’exception.
Le digital est un accélérateur hors norme et les lauréates nous l’ont démontré via leur parcours et leur rayonnement respectifs.
Faire partie du jury du Labcomwoman est un honneur et j’espère vivement que cette première édition n’est que l’introduction d’une longue aventure.
Propos recueillis par Camille Ohresser.