Terraillon s’invente une seconde jeunesse connectée

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Tribune Didier Bollé, Président Directeur Général Terraillon : La crise récente à fortement bouleversé les habitudes de nos clients en favorisant des modèles de consommation...

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De nombreux acteurs en France au sein de la French Tech s’activent depuis des années à mettre en lumière ces nouveaux objets auprès d’une cible de consommateurs particulièrement sensibles. Les professionnels de la santé, médecins, nutritionnistes, diététiciens s’accordent ainsi à promouvoir ces innovations au service du bien-être : être plus actif, gérer son poids, suivre sa tension, mieux dormir… autant d’objectifs qui restaient jusqu’ici inatteignables par manque de motivation ou de soutien.

Didier Bollé, Président Directeur General Terraillon.

Depuis plus d’un siècle, la marque Terraillon accompagne le quotidien des Français dans la cuisine et la salle de bains.

A l’origine l’entreprise née dans le Jura, fabriquait des horloges d’édifices avant que Paul Terraillon n’invente en 1946 le premier mécanisme automatique qui a rendu obsolète l’usage des contrepoids.

Installée à Annemasse dans une usine ultra moderne de 23 hectares au début des années 70, la marque va prospérer jusque dans les années 80.

A l’époque, Paul Terraillon est un visionnaire qui souhaite produire à grande échelle pour le monde entier. Il fait appel à de grands designer. Comme Marco Zanuso et Richard Sapper par exemple pour les balances de cuisine qui feront leur entrée au Moma à New York. Ou encore Roger Tallon avec les minuteurs Terraillon déclinés dans toutes les couleurs.
La réclame n’est pas en reste et les plus grands publicitaires de l’époque comme Pierre Lemonnier valorisent le design et le degré de précision des balances Terraillon.

En plein essor des arts ménagers, la concurrence est quasi inexistante, l’usine Terraillon emploie 700 personnes et plus de 2 millions de balances sortent annuellement des chaines de production.

Clap de fin au début des années 80, la crise pétrolière de 1973, la baisse de rentabilité et un outil industriel surdimensionné, Terraillon dépose le bilan et est rachetée par Bernard Tapie pour 1 franc symbolique. L’outil industriel est délocalisé en Asie, les effectifs fondent mais Terraillon reprend du poids et est à nouveau sur le devant de la scène. Les eighties sont pour Terraillon les années pub et du sponsoring sportif sur le tour de France avec Bernard Hinault, et les autres marques de BTF comme Look et la Vie Claire.

Devenu entre-temps ministre de la Ville, Tapie entrainera Terraillon dans sa chute dans l’affaire du Crédit Lyonnais et s’ensuivront des réductions d’effectifs et une succession de rachats.
35 ans plus tard, Terraillon est la propriété d’un actionnaire familial qui pilote ses activités mondiales depuis la région parisienne. Et reste de très loin le N°1 du pesage en France.
Présent à l’exportation dans plus de 80 pays, Terraillon est l’un des leaders sur les marchés européens où la société vend plusieurs millions d’appareils chaque année.

Faire évoluer la marque en conservant son ADN

Même centenaire une entreprise peut habilement négocier le virage du numérique et depuis bientôt dix ans, Terraillon se réinvente dans l’univers de la e-santé appliquée au bien-être.
Pour cela la marque a imaginé tout un écosystème connecté interopérable qui offre à ses utilisateurs la possibilité de suivre des indicateurs majeurs de santé depuis l’application mobile MyHealth.

Pèse-personnes pour atteindre ses objectifs de poids et de masses corporelles, balances de cuisine pour suivre ses apports nutritionnels, trackers d’activité pour augmenter son activité physique, tensiomètres connectés pour un suivi à long terme, solution d’aide au sommeil pour améliorer la qualité de nos nuits…

Terraillon c’est encore et toujours l’esprit d’innovation depuis plus d’un siècle.

La force de notre R&D réside dans sa capacité à comprendre les besoins des consommateurs, y apporter une réponse adaptée mais surtout imaginer la valeur d’usage dans le futur. Par exemple, nous développons depuis 5 ans des solutions d’aide à l’endormissement et nous avons imaginé la lampe connectée Homni dans ce sens. Développer un programme de cohérence cardiaque en associant la lumière rouge (à contrario de la lumière bleue qui inhibe la production de mélatonine, l’hormone du sommeil) et des exercices de respiration qui vont réduire la fréquence respiratoire et procurer un apaisement propice à un endormissement rapide. Ces programmes ont été testé cliniquement avec le Centre Européen du Sommeil et le Docteur François Duforez. Homni c’est aussi des capteurs d’environnement qui permettent d’apprendre de ses nuits et d’agir en conséquence.

Et si Terraillon est légitime sur le sommeil c’est parce que nous savons que la qualité du sommeil influence notre indice de masse corporelle (IMC) et que la prise de poids a des effets à long terme plus néfaste comme l’obésité, l’hypertension ou le diabète. Sur fond d’épidémie et de restrictions depuis presque 2 ans, le sommeil des Français a été mis à mal et nos innovations récentes comme Dreamer ou Aloha accompagnent désormais l’univers high-tech des chambres à coucher.

Objets connectés : Eldorado ou mirage ?

A l’origine il y a quelques années ce que l’on appelait le quantified self ne s’adressait qu’aux technophiles, geeks ou sportifs de l’extrême.
Aujourd’hui, la cible est bien plus large et un vaste public en recherche de bien-être est de plus en plus attentif à ces objets connectés.
Si j’ajoute que l’obésité explose dans le monde et qu’elle progresse malheureusement plus vite chez les enfants, entrainant un fort accroissement des maladies liées au surpoids, la prévention par la santé connectée est un véritable enjeu pour notre système de santé et sa pérennité.

De nombreux acteurs en France au sein de la French Tech s’activent depuis des années à mettre en lumière ces nouveaux objets auprès d’une cible de consommateurs particulièrement sensibles.

Les professionnels de la santé, médecins, nutritionnistes, diététiciens s’accordent ainsi à promouvoir ces innovations au service du bien-être. Être plus actif, gérer son poids, suivre sa tension, mieux dormir… autant d’objectifs qui restaient jusqu’ici inatteignables par manque de motivation ou de soutien.

Depuis des années les prévisionnistes s’accordent sur un marché potentiel colossal de plusieurs milliards d’euros à travers le monde dans les années à venir mais malgré le buzz des objets connectés à l’initiative des start-ups qui impulsent une dynamique forte sur cet univers, le marché tarde à décoller par manque de valeur ajoutée perçue par le consommateur dans son usage au quotidien.

Depuis toujours, Terraillon tente de répondre à ces besoins qui ne sont pas toujours fortement explicités par nos consommateurs

Mais il est indéniable que c’est objets vont révolutionner notre quotidien et deviendront indispensables dans l’avenir. L’enjeu pour beaucoup d’entreprises, dans l’univers du bien-être et de la santé, est le scale-up, c’est à dire être capable de porter une belle innovation depuis le territoire national vers une dimension mondiale. C’est ainsi que de nombreuses start-ups Françaises tentent de rayonner jusqu’aux États-Unis, si l’on en croit le succès du CES (Consumer Electronics Show) de Las-Vegas depuis quelques années.

La e-santé : attention à vos données

Pour le grand public, la connexion de ces objets du quotidien offre des avantages qui peuvent être nombreux : reprise d’activité physique, régime alimentaire, suivre son état de santé, interpréter les évolutions, modifier ses habitudes et éventuellement partager ces informations avec son médecin.

L’application mobile est la pierre angulaire du modèle économique dans le domaine des objets connectés. Pour Terraillon, qui n’est pas digital native à l’instar de toutes les start-ups nées de l’implication des Français dans leur bien-être au quotidien, il a fallu apprendre, corriger et franchir beaucoup d’obstacles avant d’obtenir la reconnaissance des utilisateurs sur les stores IOS ou Android.
MyHealth est aussi compatible avec Apple Santé et vous pouvez synchroniser toutes vos données Terraillon sur l’application Santé d’Apple.

A ce jour, avec plus de 300 000 téléchargements de MyHealth sur les stores, nous assurons l’hébergement des données en France en toute sécurité dans un environnement certifié HDS.

Car en effet, il ne s’agit plus désormais de garantir la fiabilité de nos mesures de poids mais aussi d’assurer la compatibilité des applications avec le système d’exploitation des smartphones et la sécurisation des données personnelles de nos consommateurs.

D’autres obligations prévue par le Règlement général sur la protection des données (RGPD) sont méconnues du grand public. Les utilisateurs ou patients dont les données de santé sont collectées par tous ces objets disposent de droits, dont celui d’être informés. L’information permet à ces personnes de conserver la maîtrise des données les concernant. La personne concernée par un traitement de données de santé peut demander l’accès, la rectification, l’effacement ou la limitation des informations figurant dans ce traitement. Même s’ils ne sont pas toujours rangés dans la catégorie des dispositifs médicaux, la déferlante des objets connectés sur les market place pose la question de la conformité aux normes Européenne et Française.

L’objet connecté ne vaut que s’il propose un service

Parce que suivre sa courbe de masse graisseuse et la qualité de son alimentation ne suffisent pas toujours à motiver la perte de poids, Terraillon a mis en place un programme de coaching personnalisé avec des diététiciennes.
Convaincu que l’avenir des objets connectés passe par la mise en place de services à forte valeur ajoutée pour l’utilisateur de la balance et de l’application mobile, Terraillon propose depuis quelques années un accompagnement de 3 mois validé par une étude clinique et incluant 7 rdv téléphoniques. L’objectif étant de perdre jusqu’à 8 kg en fonction du profil et des besoins identifiés lors d’un premier entretien téléphonique de 30 minutes avec nos diététiciennes.

Bien évidemment, chez Terraillon, nous sommes encore loin de passer d’un fabricant de balances à un fournisseur de services

Mais nous pouvons dupliquer cette innovation servicielle vers d’autres pathologies chroniques liées au surpoids, comme l’hypertension ou le diabète de type 2, qui peuvent être sources de motivation et de suivi grâce au digital. La crise du coronavirus a boosté la téléconsultation médicale et beaucoup de médecins ont saisi cette opportunité alors qu’ils étaient plutôt réfractaires pour un certain nombre. Le confinement et l’incapacité de se déplacer ont été un accélérateur dans l’adoption de ces innovations notamment pour ces pathologies chroniques.

L’usage des plateformes en ligne permettant la prise de rendez-vous, la consultation médicale en vidéo et l’échange sécurisé de documents. Tout cela était jusque-là encore peu répandue chez les médecins. On doit pouvoir s’appuyer sur cette dynamique pour envisager la téléconsultation également comme un moyen de lutter contre les inégalités géographiques d’accès aux soins. Sans imaginer toutefois qu’elle peut remplacer la consultation classique qui doit rester un mode privilégié d’accès aux soins.

La route est encore longue pour Terraillon car le projet est ambitieux et qu’il nous faut amorcer un virage stratégique vers un univers plus proche de la start-up que de l’entreprise centenaire, mais cette vision doit nous porter vers les relais de croissance indispensables à la réussite de l’entreprise en France comme à l’international, dans les toutes prochaines années.

La crise récente à fortement bouleversé les habitudes de nos clients en favorisant des modèles de consommation « on line » qui obligent les industriels à se réinventer dans leurs organisations et leurs investissements. Le développement de pratiques agiles et l’innovation produit qui nous animent au quotidien renforcent notre leadership dans l’univers du bien-être et seront les clés du succès de Terraillon dans les prochaines années.

Marc Michiels

Marc Michiels

Rédacteur en chef Culture RP, Content Marketing et Social Média Manager : « Donner la parole à l’autre sous la forme d’une tribune, une interview, est en quelque sorte se donner à lire ; comme une part de vérité commune, pour qu'apparaisse le sens sous le signe… ». / Retrouvez-moi sur LinkedIn

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