Culture RP a rencontré Gérald Cohen, Fondateur d’un bureau de Presse.
Quel est votre parcours?
Fondateur du bureau de Presse Bureau de Gérald Cohen, il y a 28 ans, mon agence a accompagné dans leurs communications et leurs développements, et ce, souvent depuis leurs créations, des marques devenues mondialement célèbres : Tod’s Hugo Boss, Zadig & Voltaire, Tumi, Mandarina Duck, Geox, Safilo…
BabyBrand en quelques mots qu’est ce que c’est ? Qu’est ce qui vous a poussé à créer cette société ? Et racontez nous comment est ce que vous l’avez montée ?
En 2009, j’ai vu arriver à mon agence des créateurs de nouvelles marques fondées par des jeunes gens et des jeunes filles de moins de 30 ans, 26 ans de moyenne. J’ai été séduit et surpris par leur approche de la mode mais plus particulièrement par leurs productions locale et neutre en carbone (ils ne font pas de quantité suffisantes pour produire en Asie), l’importance qu’ils attachent à un commerce équitable et eco-responsable souvent adossé à une association caritative, leur utilisation des réseaux sociaux, aussi efficace que la presse papier (même si la validation de cette dernière reste obligatoire), ainsi que par leur utilisation maîtrisée du e-commerce et ses plateformes qui remplacent progressivement les boutiques de quartiers.
Plutôt que les appeler génération Y, parce que celle d’avant était la génération X, j’ai choisi de les nommer BABY, la génération des digitales natives née en même temps qu’internet et les groupes de luxe. Et leurs marques: les BabyBrand. Ensemble, ils vont changer le monde.
Quelle est votre journée type en tant que directeur d’une telle entreprise ?
En mettant en place les concours BabyBrand Fashion, puis Food j’ai fait venir à moi plus de 3.000 jeunes marques. Grâce à Facebook. J’en rencontre 5 à 6 par semaine et je m’entretiens aussi quotidiennement au téléphone avec elles.
Quels messages cherchez-vous à faire passer à travers vos concours: BabyBrand puis Super Fashion et maintenant BabyBrand Food ? Pouvez-vous nous expliquer le concept de ceux-ci?
Les BabyBrands sont amenées à concurrencer les marques de luxe, les marques émergentes et de fast fashion. Les modes de consommation évoluent et ce sont ceux qui sont les plus proches de la réalité. Jacques Antoine Granjon et VentePrivee.Com ont été les premiers à saisir l’importance de ces jeunes marques créatives et créatrices d’emplois en France. Nous avons fait une première vente BabyBrand (Vente privée en mai dernier avec la marque de baskets responsables et équitables Twins For Peace ).
L’opération a été plus que concluante. Nous ferons une autre opération en février prochain avec 10 BabyBrands sélectionnées par mon agence.
Quels moyens de communication avez-vous utilisé pour informer le public de ces concours?
Sans Facebook il m’aurait été impossible de lancer le concours; et les blogueurs et webzines ont spontanément relayés l’événement. En 2009, LVMH a également lancé un concours destiné à repérer de nouveaux créateurs. La presse papier, que je tenais informée depuis 2009, m’a alors apportée son soutien en particulier FashionMag, le Journal du Dimanche et Le Point. L’audiovisuel m’a aussi fais confiance comme ARTE et BFM TV.
Un communicant qui ne maîtrise pas les réseaux sociaux doit changer de métier.
Que pensez-vous de la place qu’occupent les réseaux sociaux aujourd’hui dans la stratégie de communication d’une entreprise? Quelle sera leur place dans 10 ans, à votre avis?
Je pense que les réseaux sociaux vont progressivement remplacer la presse papier qui deviendra plus élitiste dans son contenu rédactionnel. À ce sujet j’ai écrit un livre « La mode comme observatoire du monde qui change » chez l’Editeur qui raconte l’histoire du monde, de la mode, de la communication et même de la politique de 1950 à aujourd’hui. Sortie le 20 janvier 2015.
Après le fashion puis le food, quelle est la prochaine étape pour BabyBrand ?
L’objectif de Babybrand est de mettre en relation les marques installées avec les marques naissantes, pour leur permettre de toucher un public jeune et rassurer leurs clients quinquagénaires sur la pérennité de leurs marques, car aujourd’hui ceux sont les babys qui valident le choix de leurs parents, également en politique. Le salon professionnels Brand & BabyBrand verra le jour le 28 février prochain pendant la Fashion Week, son objectif sera de présenter des marques nouvelles directement au grand public mais aussi aux acheteurs professionnels.
Propos recuellis par Aurélie Leroy