Ancien rédacteur en chef de Nova Planet, Adrien Gingold est un passionné des médias. Il lance cette année Le Tout va bien (Ed. Tripode), deuxième volet de sa compilation des titres les plus loufoques de la presse française.
Comment t’es venue l’idée de ce livre ?
En tant que journaliste – et surtout à l’époque de Nova, où nous nous intéressions de près à l’actualité culturelle régionale – j’ai toujours eu ce désir de rester le plus souvent possible connecté à l’actualité.
Quand je voyage, ou au quotidien en prenant mon café, j’aime me poser et lire les nouvelles sur papier ou en ligne, et ce, même au bout du monde.
Ce livre (et le précédent) est né d’une blague entre collègues : nous recensions les titres les plus marrants que nous trouvions sur Internet ou dans les journaux papier. Au fur et à mesure, la blague prenant de l’ampleur, moi-même et mon collègue Giulio Calligari avons décidé d’en faire un Tumblr : « ajustetitre », qui a vite plu au public. D’ailleurs, je dois avouer que beaucoup des titres rapportés sur le Tumblr viennent de suggestions d’internautes !
Puis, le Tumblr a tapé dans l’œil d’un éditeur qui nous a proposé de le publier. Le premier opus, « Les Perles de la Presse » a vu le jour en 2011.
Tu connais la suite…
Selon toi, qu’est-ce que ces titres révèlent de la presse française ?
Je pense que derrière ces titres, aussi légers soient-ils, il y a une véritable intention de faire progresser la visibilité de la presse française. Notamment sur Internet où tout se joue sur le nombre de clics, il est important pour les journaux de générer du trafic. Imaginer ce genre de titres basés sur la dérision, me semble être un bon moyen pour retenir un lecteur, et être potentiellement relayé sur les réseaux sociaux.
Suite à sa parution, as-tu eu des retours de la part d’éditeurs de presse dont les titres ont été repris dans Le Tout va bien, notamment concernant leurs droits d’auteur ?
La première question que je me suis posée quand on m’a proposé de publier le tumblr, était justement de savoir si les éditeurs allaient me demander des droits d’auteur.
Mais ça n’a pas été le cas. Au contraire, je me dis que ce livre a peut-être contribué à augmenter leur notoriété.
Et ensuite, un troisième tome, une version étrangère du Tout va bien ?
Ni l’un ni l’autre. Ces deux opus sont nés un peu par hasard, pour s’amuser et en faire profiter le plus grand nombre. Si on me recontacte pour un troisième tome, pourquoi pas ? Mais je n’ai pas l’intention d’en faire un business.
Propos recueillis par Myriam Pénichon