Tribune de Marc Michiels, Rédacteur en chef de publication de Culture RP et Community Manager pour L’Argus de la presse | Groupe CISION
« Une personne qui n’a jamais commis d’erreur n’a jamais tenté d’innover. »
Albert Einstein (1879-1955).
L’innovation, qu’elle soit une idée, une nécessité sociale, une recherche, a fasciné et façonné les hommes dans l’histoire. Energie vitale, elle anime depuis son origine une longue quête de modernité, de savoir et de liberté. Qu’elle soit une innovation de rupture ou incrémentale au temps de la globalisation, elle s’est toujours répandue en étant appropriée par un milieu social. Ne dit-on pas des réseaux sociaux aujourd’hui, une innovation est une invention qui s’est répandue !
Joseph Schumpeter (1883-1950) a vu dans l’innovation le moteur du business, qui transforme, fabrique du neuf en même temps qu’il démystifie l’ancien, une « destruction créatrice » en quelque sorte. Ce flux n’est alors ni un bien ni un mal, il y a des gagnants et des perdants comme les deux faces d’une même pièce ; une nouvelle interface relationnelle, basée sur l’émotion et la confiance ! Mais alors quelle place auront les réseaux sociaux dans la transmission de ces nouveaux savoirs, de cette nouvelle écriture des tendances – justifiée ou non – au nom du graal de l’influence, quand les algorithmes laisseront le pas à des machines apprenantes ?
Un internaute en réseaux est avant tout un consommateur : internet devient alors le Miroir de notre quotidien :
– Où la gestion du contenu et de l’expérience client semble devenir une priorité stratégique absolue pour les entreprises (1),
– Où la technologie est un accélérateur de performances et de croissance,
– Où compte surtout la structuration de la formalisation de l’intelligence des données grâce à la mutualisation et l’analyse des corpus, qui permet d’optimiser au mieux les coûts de recherche et de développement et de répondre aux demandes des publics, des clients (2).
Il reste essentiel de comprendre et d’évaluer le potentiel d’innovation, aux enjeux très différents, aux espaces variés constituant les médias sociaux. Toutefois, l’innovation ne gardera son attrait social que si elle défend l’intérêt de tous, en permettant une simplicité toujours grandissante, de complémentarité des cultures, des échanges, des espaces partagés et juxtaposés. Ces différentes interactions sociales s’inscrivent dans l’énergie du mouvement des avis, de la puissance du collectif qui tend à revenir à l’équilibre de nos ressentis, de nos convictions profondes :
– Pour créer in fine, une volonté d’action,
– Pour sauvegarder un modèle ouvert et transparent par l’Open source, garant du bien commun,
– Pour ne plus être insensible à notre propre solitude, à la souffrance du monde,
– Pour que s’épanouisse sereinement la contradiction et la tolérance des différents temps au monde, de toutes les singularités !
Intrinsèquement, l’innovation portée par le règne du digital, de l’intelligence artificielle, sera, que nous le désirions ou non, un support de nos existences. Caractère singulier que portent aujourd’hui ces nouveaux aventuriers – précepteurs du numérique – et qui ouvrent, à l’évidence, comme les grands voyageurs du passé des nouveaux sens, de nouvelles pratiques sociales. Un donnant-donnant pas encore véritablement compris et intégré dans notre culture. D’autant que le terme d’Intelligence artificielle en Europe et aux Etats-Unis ne revêt pas la même définition. Pour autant, et c’est là la prochaine évolution, penser l’innovation peut se traduire en d’autre terme : « s’innover », c’est-à-dire sans l’homme et dans l’homme à la fois, comme si In et Over (innovation) se comportaient en une intériorité du mouvement, un flux de données, un prolongement de notre âme fragmentée entre des zéros et des 1, à l’infini. Mais nous le savons bien, l’avenir des hommes et des machines ouvre le chemin de tous les possibles. Et les réseaux sociaux ne garderont leur fonction que si leur influence reste sur le champ d’une transformation positive, quitte à être parfois un contre-pouvoir correctif puissant.
D’une façon générale la quête de l’innovation – aiguillon d’une balance, multiples équations du vivre ensemble – ne survivra que si elle reste au service de l’ensemble des êtres, de la vie, de la nature et d’une technologie acceptable. Que si elle s’attache à dessiner un nouveau monde plus soucieux du sens commun que de la mise en commun pour un seul homme !
L’avenir nous dira, si nous, les hommes innovants et créatifs, avons su aider l’Humanité à mieux vivre et préparer un nouveau voyage, celui de la conquête du « grand Monde » sans détruire l’ancien, celui qui nous a fait naître !
C’est donc un nouveau chapitre de l’évolution humaine qui s’ouvre à nous.
Livre Blanc d’Alban Jarry, Président Délégué de l’Ecole Polytechnique d’Assurances :
« L’accès à l’information et aux Réseaux Sociaux rend-il plus innovant.e