The Champ Factory : quand les marques misent sur des inconnus

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Depuis deux mois, la plate-forme française The Champ Factory propose une interface peu ordinaire : un réseau social doublé d’un site de financement participatif. Pour les marques, c’est peut-être un territoire à ne pas sous-estimer…

Les plates-formes de crowdfunding dédiées au financement de projets sportifs, nous connaissons. Avant le Français sponsorise.me, le pionnier néo-zélandais Sportfunder aidait déjà depuis 2012 écoles et clubs à trouver des fonds. Les réseaux sociaux 100% sport, nous connaissons aussi, que ce soit Cleec, Meetnsport, Folisport. Par contre, un site de financement participatif qui soit aussi un outil d’échange et de partage d’une communauté, c’est nouveau. La première est française, elle est en ligne depuis le 21 avril et s’appelle The Champ Factory. « Notre vision du sport était peu servie par l’écosystème digital, avec beaucoup d’outils orientés uniquement sur la performance ou le business », explique l’un de ses co-fondateurs, Stéphane Saint Alme. Le besoin identifié, encore fallait-il dresser le portrait robot de l’offre adéquate : « Il fallait créer une plate-forme qui associe un réseau social vertical avec un levier de financement participatif pour multi-porter les sportifs », ajoute celui qui se définit lui-même comme un « sportif du dimanche ». Et ainsi naquit The Champ Factory, financée initialement en fonds propre et qui compte aujourd’hui 500 membres et cinq à six projets en quête de quelque 35 000 euros de financement.

Auto-promu comme un transformateur du paysage digital du sport, The Champ Factory espère y changer les règles du jeu. Comment ? « En aidant ceux qui ne sont pas dans le haut du panier mais ont de l’ambition, par un soutien moral et financier. Nous sommes au service du sportif amateur passionné, du gamin de 8 ans ou du semi-professionnel. Nous voulons aussi réduire le déficit d’image dont souffre le handisport, dont le mérite et le courage de ses acteurs mérite un outil d’échange et de recherche de parrain », développe Stéphane Saint Alme.

Pour les marques, l’attrait du cross selling

Dans son modèle économique, The Champ Factory ne prend d’ailleurs aucune commission sur l’argent récolté par les projets handisports. Pour ceux dits classiques elle est de 10% contre 5% pour les projets de clubs et 4% pour la « cagnotte », montée par un jeune féru sollicitant son cercle familial et d’amis proches afin de financer un cadeau. « On crée des projets qui s’adaptent aux besoins des sportifs et qui détaillent leur coût poste par poste aux donateurs », précise Stéphane Saint Alme. Quand il évoque le pari que l’autre co-fondateur, Bertrand Sellos, et lui ont pris il y a deux mois, Stéphane Saint Alme livre les clefs de son produit d’appel B2B et B2C : « Le crowdfunding fonctionne sur du tangible, le donateur peut se projeter. Dans le sport, c’est plus difficile, il faut donc donner envie aux gens de s’y intéresser et c’est là que le réseau social porte cette dimension : le demandeur donne à comprendre et à voir en faisant vivre sa communauté. Il doit lui-même brander son projet. » Pour les marques, dont INfluencia relate au quotidien la quête de customisation, de communauté et d’expérience, The Champ Factory représente un levier supplémentaire d’engagement personnalisé.

C’est simple, co-financer un projet sur la plate-forme deux en un, c’est se payer une pub exclu. Que ce soit en s’insérant sur un poste spécifique de financement d’un projet ou via l’offre intégrée d’un produit ciblé, les marques y disposent d’un tremplin à pertinence, en attendant l’application mobile en cours de réalisation. « L’idée est de construire des campagnes ciblées et d’organiser du cross selling », détaille Stéphane Saint Alme. Qui dit deux outils en un dit deux modèles économiques. Sont-ils complémentaires ? The Champ Factory détient les réponses, avec le temps comme allié ou adversaire. Au choix.

Benjamin Adler / @BenjaminAdlerLA

Source : influencia

Marc Michiels

Marc Michiels

Rédacteur en chef Culture RP, Content Marketing et Social Média Manager : « Donner la parole à l’autre sous la forme d’une tribune, une interview, est en quelque sorte se donner à lire ; comme une part de vérité commune, pour qu'apparaisse le sens sous le signe… ». / Retrouvez-moi sur LinkedIn

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